L’opération Épervier et l’oligarchie kleptocratique à Yaoundé
Chers dindons de la farce anti-corruption de Paul Biya au Cameroun,
Dites-nous donc avec quels émoluments un directeur adjoint du Cabinet civil à la Présidence du Cameroun peut se bâtir un tel domaine dans la forêt équatoriale de l’Est d’un pays où, faut-il le rappeler, l’ancien secrétaire général de la même présidence Marafa Hamidou Yaya croupit depuis 10 ans (16 avril 2012) dans un mouroir concentrationnaire du tyran Paul Biya pour une imaginaire « complicité intellectuelle de détournements de deniers publics” ???
S’il vous plaît éclairez notre lanterne… en ayant notamment une petite pensée pour ses proches, dont son épouse Jeannette Noura Marafa morte de chagrin en exil à Paris il y a cinq (05) années.
De grâce Mme et M. BIYA, libérez le prisonnier politique Marafa Hamidou Yaya qui attend désespérément depuis des années une évacuation sanitaire d’urgence, et restez dans votre imposture satrapique de lutte contre la corruption.
Cette farce a simplement assez duré !
Il est en effet clair que nous avons affaire à une oligarchie kleptocratique et à une sorte d’accord de partage du pouvoir entre le Nôm Ngui et son équipe oligarchique kleptocratique. Mais c’est unilatéral et surtout économique: le Nôm Ngui leur permet d’avoir un accès sans entrave aux ressources de l’État, et en retour, ils l’aident à blanchir ses propres fonds mal acquis et l’assistent pour tout ce qu’il juge utile. Mais les oligarques kleptocrates n’ont pas d’accès direct au pouvoir dur, comme la police ou d’autres forces de sécurité armées dans le pays. Ils opèrent donc au gré du dictateur, et, comme, le ministre d’état, Marafa, ils peuvent se retrouver en prison s’ils sont jugés insuffisamment fidèles au régime.
Ce n’est cependant pas cette élite kleptocratique ni le peuple souverain du Cameroun qui détient le pouvoir, c’est plutôt l’élite de la sécurité et des services de renseignement qui possède le pouvoir dur et le secret et est très encline à l’utiliser avec l’approbation personnelle du Nnom Ngui. La force de cet appareil de sécurité ne vient pas seulement de sa capacité à faire violence; l’organisation est également très secrète. Les officiers de l’appareil de sécurité sont habiles à travailler dans la clandestinité, gardant leurs opérations les plus sensibles strictement compartimentées en petits groupes. Le dictateur le comprend mieux que quiconque et lorsque des menaces ou une menace perçue contre son régime émergent, il agit de manière brutale et répressive, parce qu’il comprend la violence comme une nécessité pour protéger ses intérêts.
Afin d’éviter l’examen minutieux des organisations internationales des droits de l’homme, ils utilisent le lawfare, c’est-à-dire l’usage de la loi comme arme de guerre et d’élimination politique, voire physique. Cela est efficace pour délégitimer l’opposition légitime, l’empêcher d’obtenir des droits légaux dans les systèmes juridiques nationaux et internationaux, puis revendiquer la victoire à la Pyrrhus des relations publiques. Cependant, des organisations telles que le CL2P sont aussi là pour fournir cette veille juridique internationale.
Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques ICL2P / CL2P
English version
Operation Epervier and the Kleptocratic Oligarchy in Yaoundé
THE GREAT FARCE OF THE FIGHT AGAINST CORRUPTION IN CAMEROON
Dear turkeys of Paul Biya’s anti-corruption farce in Cameroon,
So, tell us with what emoluments a Deputy Director of the Civil Cabinet at the Presidency of Cameroon can build such an estate in the equatorial forest in the east of a country where, it should be remembered, the former Secretary General of the same presidency Marafa Hamidou Yaya languishes for 10 years (April 16, 2012) in a concentration camp death of the tyrant Paul Biya for an imaginary « intellectual complicity in embezzlement of public funds »???
Please enlighten us… with a special thought for his loved ones, including his wife Jeannette Noura Marafa who died of grief in exile in Paris five (05) years ago.
Please Mrs. and Mr. BIYA, release the political prisoner Marafa Hamidou Yaya who has been desperately waiting for years for an emergency medical evacuation, and remain in your satrapic sham of the fight against corruption.
This prank has simply gone on long enough!
It is clear that we are dealing with a kleptocratic oligarchy and something of a power-sharing agreement between the Nnom Ngui and his kleptocratic oligarchical team, but it is one-sided and mostly economic: The Nnom Ngui allows them to have unfettered access to state resources, and in return, they help him launder his own funds or assist him for whatever else he deems them useful. But the kleptocrat oligarchs have no direct access to hard power, such as police or other armed security forces in the country so they operate at the whims of the dictator, and, as. Senior minister Marafa, they can find themselves in prison if they are deemed to not be sufficiently loyal to the regime.
It is not, however, this kleptocratic elite nor the sovereign people of Cameroon that hold power, instead, it is the security elite who possesses the hard power and the secrecy and are very inclined to use it with the personal approval of the Nnom Ngui. Their strength of this security apparatus comes not only from its ability to do violence; the organization is also highly secretive. Officers of the security apparatus are skilled at working clandestinely, keeping their most sensitive operations strictly compartmented to small groups. The dictator understands this better than most and when threats or perceived threat to his regime emerges, they act in a brutal and repressive manner because they understand violence as a necessity to protect their interests.
In order to avoid scrutiny from international human right organizations, they use lawfare which is the use of the law as a weapon of war. This is effective in delegitimizing legitimate opposition, preventing them from obtaining legal rights in the national and international legal systems and claiming pyrrhic public relation victory.
Organizations, such as the CL2P, however, are here to provide that international legal representation.
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P