Le propre d’un dictateur consiste précisément à réécrire en permanence l’histoire à l’aune de son délire narcissique…
Le propre d’un dictateur consiste précisément à réécrire en permanence l’histoire à l’aune de son délire narcissique…
Il sait pertinemment que sa machine à propagande saura après assurer la vulgarisation de ses mensonges sur fond d’un anti-occidentalisme et un anti-atlantisme compulsif dans certaines parties du globe, notamment chez certains ressortissants des satrapies africaines (qui y voient la source de tous nos problèmes).
À la fin la vérité des faits, notamment des crimes de guerre commis par une invasion militaire attentatoire à l’intégrité territoriale d’un pays souverain (en l’occurrence l’Ukraine), triomphera.
Ce qui est original ici, c’est la figure du travailleur des droits humains opérant comme un sage Africain engagé dans une ethos de la vérité et fonctionnant comme le gardien de la continuité historique; l’antidote de la capture élitiste du sens de l’indépendance et de la souveraineté par une production non-stop en continue d’une réalité systématiquement déformée, convergeant vers une lutte puissante avec une prise sur les différentes structures de diffusion et de signification, sur le pouvoir et dans la production de récits historiques émancipateurs nationaux; dans un contexte politique où la culture devient le champ de bataille du politique face à l’urgence d’articuler un nouvel imaginaire radical voulu libérateur et salvateur sous des latitudes satrapiques où comme au Cameroun la figure du « Nnôm Ngui » (Chef des chefs traditionnels) est pourtant appelée à être reléguée à la poubelle de l’Histoire à laquelle il appartient.
D’où la nécessité d’une transmission historique appropriée en tant que formes de politique d’opposition productive, qui communique un sentiment fort contre l’État oppressif, capturé dans ces régimes totalitaires par une élite essentiellement opportuniste et corrompue: que ce soit au Cameroun ou en Russie, transformant l’État en nécro politique où le rôle du souverain est réduit à décider qui doit vivre et qui doit mourir selon l’historien africain Achille Mbembe, ce qui est aussi un plan cynique pour régner éternellement à travers un culte obscène de l’immortalité.
Il est vrai qu’au Cameroun et en Russie, jusqu’à présent, les méthodes autoritaires pratiquées et la propagande incessante sur les médias d’État ont brillamment fait leur travail. Puisque la dissidence interne a été impitoyablement réprimée et criminalisée.
Et le fait même de ne pas reconnaître cette réalité impitoyable aujourd’hui se retrouve progressivement y compris dans les rangs des diasporas de ces pays à l’étranger, avec un montage subtil d’une propagande invitant sans le dire à «oublier pour faire la paix», à l’abnégation dite réaliste, et au culte de la personnalité du tyran inamovible encore plus agressifs car véhiculant parfois un véritable négationnisme sur ses crimes, participant ainsi indirectement à éradiquer toute preuve ou expression critique. Cependant, commencer à faire ainsi confiance à nos politiciens alimentaires en les présentant comme des Hommes honnêtes dignes de confiance constitue le début d’une perte de raison, de discernement et de lucidité de notre part sous l’emprise d’un repli communautaire et identitaire aux accents nationalistes voulus patriotiques.
Il est pourtant établi que ces dirigeants nous mentent en permanence de manière éhontée. Mais c’est précisément à nous en pleine circulation de l’information de ne plus prendre leur propagande mensongère pour une parole d’évangile.
Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques ICL2P / CL2P
English version
On Dictatorship, Human Rights and History
The characteristic of a dictator consists precisely in constantly rewriting history in the light of his narcissistic delirium…
He knows full well that his propaganda machine will know how to ensure the popularization of his lies against the background of a compulsive anti-Westernism and anti-Atlanticism in certain parts of the globe, in particular among certain nationals of the African satrapies (who see there the source of all our problems).
In the end the truth of the facts, in particular of the war crimes committed by a military invasion prejudicial to the territorial integrity of a sovereign country, will triumph.
What it is original here, it is the figure of human right worker working as the sage engaged in an ethos of truth-telling and functioning as the steward of historical continuity and the antidote of elite capture of the meaning of the independence and the non-stop flow of the production of distorted reality resulting in a powerful struggle over structures of signification, power and the production of national emancipatory narratives in a political context where culture becomes the battlefield over politics and the necessity to articulate a radical and liberatory new imaginary of power, where in Cameroon, for example, the figure of the Nnom Ngui will be relegated to the dustbin of history where he belongs.
Thus, the necessity of proper historical transmission as forms of productive oppositional politics to communicate a strong sentiment against an oppressive state captured by an opportunistic and corrupt elite, be it in Cameroon or Russia, turning the state into necro politics where the sovereign’s role is reduced to decide who should live and who should die, according to our national intellectual Achille Mbembe, which is also a cynical plan to rule eternally through an obscene cult of immortality.
It is true that in, Cameroon and Russia, so far, practiced authoritarian methods and relentless propaganda on state media have been doing their job. Internal dissent has been ruthlessly suppressed and criminalized.
Indeed, failure to acknowledge some unpleasant reality is replaced by mounting a much more aggressive propaganda and cult of personality, in both countries, to eradicate any evidence to the contrary. However, trusting our politicians to be honest with us is not to generally be seen as all that beneficial for us.
It may not be invariable that our leaders will deceive us, but we can hardly count on accepting what they tell us without reservation!
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P