Après la suspension arbitraire de ses activités professionnelles, puis une convocation à la police judiciaire pour ses actions associatives, M. Franklin Nyamsi reçoit une clôture de son compte bancaire.
Jusqu’où ira cet acharnement de nature politique d’inspiration néo-coloniale contre un libre penseur panafricain par ceux-là mêmes qui aiment se targuer d’être de grands démocrates, ne tolérant visiblement pas les critiques émanant des ressortissants africains contre les orientations paternalistes de la diplomatie française en Afrique?
C’est pourquoi il est du devoir des défenseurs des libertés, où qu’ils soient, de leur rappeler que la liberté de conscience et des convictions ne s’arrête pas aux frontières hexagonales. Pas plus elle concernerait uniquement une nationalité voire une ethnie spécifique, ou serait délimitée à un sérail politique.
Les ressortissants africains la revendiquent plus que jamais dans leur volonté d’émancipation internationale, sur fond de respect de la diversité et du pluralisme des idées ou des opinions.
Cette chasse aux sorcières doublée d’un acharnement néo-coloniale contre les activistes africains opposés à la politique française en Afrique doit s’arrêter.
Nous réitérons tout notre soutien au libre penseur Franklin Nyamsi.
Parce que sur la Françafrique comme sur les questions de société: la liberté d’expression demeure la règle et son contrôle une exception en démocratie
En effet une démocratie de surcroît un état de droit respecte prioritairement la liberté d’expression de ses nationaux et des étrangers établis sur son territoire, y compris quand ces derniers sont particulièrement critiques contre les orientations de sa diplomatie dans le reste du monde, singulièrement en Afrique.
Tant qu’il ne sera pas formellement établi que les prises de position publiques du Dr. Franklin Nyamsi sur la Françafrique ont pu dépasser le strict cadre militant pour dériver dans une incitation à la haine de la France ou des Français, appelant clairement certains de ses admirateurs virtuels à perpétrer des attaques contre des institutions et représentations diplomatiques de la France en Afrique, ses activités professionnelles ne peuvent en aucune manière être suspendues ou interrompues, et cette chasse menée contre sa vie civile doit être dénoncée.
Comment comprendre que l’infortuné ait pu être traduit devant un conseil de discipline académique pour des propos qu’il aurait tenus en dehors de son poste d’enseignant, à l’évidence sans lien établi avec une quelconque obligation de réserve professionnelle.
Tout laisse penser que nous sommes en tous points devant une forme caractérisée d’acharnement d’inspiration politique.
Le Comité de libération des prisonniers politiques- CL2P