L’Afrique qui progresse…
Le Président sortant du Nigeria Muhamadou Buhari fait le tour du palais présidentiel avec son successeur Bola Tinubu…
Un exercice auquel s’était plié le président Ahmadou Ahidjo le 06 novembre 1982 en passant le pouvoir à son « successeur constitutionnel » Paul Biya, qui s’y est cramponné depuis 41 ans, au point d’en faire une propriété familiale, puis de promouvoir (sans le dire) une succession dynastique.
Cette confiscation illégitime et frauduleuse du pouvoir est aujourd’hui la principale cause de toutes les difficultés rencontrées par l’État du Cameroun.
C’est un homme qui, tout d’abord, n’accepte pas les élections propres, justes et transparentes.
Cela rend impossible tout type de transfert de pouvoir pacifique car l’homme ne peut jamais admettre la défaite ni organiser une élection transparente. Par conséquent une transition ordonnée et paisible du pouvoir est hors de question. Dans ce contexte, nous ne voyons pas comment une passation civile du pouvoir est envisageable au Cameroun.
En même temps, nous devons rappeler au président voulu inamovible et à ses sycophantes que son culte de l’immortalité obscène ne va pas l’aider à échapper à son horloge biologique.
Si les pontes du régime de Yaoundé aiment vraiment le pays, comme ils le prétendent, une succession ordonnée et un transfert pacifique du pouvoir sont incontournables. Sinon son héritage sera celui d’un homme qui dirige une nation divisée et fracturée, ancrée dans des institutions et des normes politiques corrompues jusqu’à la moelle.
Pas surprenant alors que dans un tel pays qui devient de plus en plus diversifié, le régime a utilisé le tribalisme comme un instrument brutal de conservation du pouvoir et de diversion de sa mal gouvernance chronique.
Si c’est l’héritage qu’il veut absolument laisser derrière lui, on ne peut que lui dire bonne chance !
Ce régime doit à cet égard se souvenir, à son profit, d’une prophétie du Dr Martin Luther King selon laquelle l’arc de notre univers moral est long mais il penche toujours vers la justice!
L’Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – ICL2P / CL2P
English version
Progressing Africa…
Nigeria’s outgoing President Muhamadou Buhari tours the presidential palace with his successor Bola Tinubu…
An exercise to which President Ahmadou Ahidjo complied on November 6, 1982 by passing power to his « constitutional successor » Paul Biya, who has clung to it for 41 years to the point of making it a family property, then to promote (without saying so) a dynastic succession.
This illegitimate and fraudulent confiscation of power is today the main cause of all the difficulties encountered by the State of Cameroon.
This is a man, who, first of all, do not accept clean, fair and transparent election.
This makes any kind of peaceful transfer of power impossible because the man can never admit defeat nor concede an election, therefore, an orderly transition of power is out of question. Within that context, we do not see how a civil transfer of power is possible.
At the same time, we need to remind the president and his sycophants that his cult of immortality obscene is not going to help him escape his biological clock. If they really love Cameroon, as they claim, an orderly succession and peaceful transfer in power is in order, otherwise, his legacy would be for a man who led a divided and fractured nation embedded in alarming corrupt political institutions and norms.
How in a country that is steadily becoming more diverse, the regime has used tribalism as a blunt instrument of power.
If that the legacy he wants to leave behind, we can only say good luck!
This regime must remember, to its own benefit, one prophecy of Dr Martin Luther King that the arc of our moral universe is long but it bends towards justice!
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P