Dans l’affaire Thierry Batoum, la tension était au paroxysme toute la semaine dernière, en raison du « refus d’audition » du prévenu par son enquêteur. Avait-on appris au cours des échanges qu’on a eu avec le secrétaire général de l’Association pour la défense des droits des étudiants (Addec), Barthélémy Tchaleu. Entre lundi et vendredi, le temps que le président de l’Addec était en détention préventive, il n’a été auditionné qu’une seule fois, lundi. Et ce en l’absence de son avocat. Résultat, il a refusé de signer son Pv.
Mardi, devant le procureur de la République, en raison de la légèreté du dossier, la cause avait été renvoyée pour complément d’enquête.
Seulement, 04 jours plus tard, plus aucune audition n’avait été passée. Ni le prévenu, ni les témoins n’avaient été entendus. Et pour cause, l’enquête se prévalait d’autres dossiers plus urgents à traiter, nous apprend le Sg de l’Addec. Finalement, sur ordre du procureur qui avait instruit que le dossier devait être revenu au parquet au plus tard le 20 novembre 2015, le prévenu y est donc conduit vendredi.
Ici, le magistrat annonce que leur procès sera ouvert mardi 25 novembre 2015 au Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé centre administratif en matinée. Ainsi, Thierry Batoum, président de l’Addec, comparaîtra libre. Il avait été arrêté lundi 16 novembre 2015 aux alentours de 18h, au lieu dit « château » à Ngoa-Ekelle, alors qu’à l’extérieur du campus, il sensibilisait les étudiants à adhérer à la marche pacifique et silencieuse qu’il organiserait l’Addec pour protester contre la vente illégale de la carte d’étudiant.
Dans un communiqué dont Le Messager a reçu copie, le recteur de l’Université de Yaoundé I exhorte les étudiants à ne se consacrer qu’à leurs études, comme à l’accoutumée, à ne pas céder aux manipulations et aux déclarations erronées émanant d’individus aux desseins malveillants et motivations inavouées. « Les droits universitaires perçus à l’Université de Yaoundé I ; sont et demeurent de 50.000 Fcfa » ; signe et persiste le pr. Aurelien Sasso. Avant de poursuivre ; « les coûts supplémentaires sus-évoqués sont supportés par L’université qui leur offre cette gratuité en leur permettant d’accéder à tous les réseaux internationaux d’étudiants ; les propulsant de ce fait vers la modernité », affirme-t-il. Des actions, conclu le recteur, qui concourent à la matérialisation de la nouvelle gouvernance universitaire.
Source: Le Messager : Florette MANEDONG