Le mouvement « On a trop supporté » (OTS) au Cameroun
Qu’est-ce donc un régime politique qui n’assure pas un traitement décent aux enseignants, et les réprime systématiquement lorsqu’ils réclament leurs arriérés de salaires cumulés des années durant ?
Une vulgaire voyoucratie sous couvert d’une république indéniablement bananière.
Malheureusement
Cette politique cynique et corrompue consistant à priver les enseignants de salaires est évidemment un outil de contrôle social et d’humiliation collective des Camerounais. Elle abhorre toutes les formes indépendantes de revendications collectives ou citoyennes, cherchant à les priver de toute faculté civique et à supprimer toute forme de pratique sociale rédemptrice, par le biais d’asservissement par le marché via l’accumulation organisée des dettes personnelles, obligeant ainsi les Camerounais ordinaires à accepter une culture de la précarité systémique qui culmine avec l’exploitation à outrance, l’anxiété permanente et la dépression.
C’est l’organisation d’une culture de capitulation, face à une forme de terrorisme d’État d’inspiration psycho-dictatoriale qui est désormais perçue comme un état naturel des choses au Cameroun.
Bien entendu, imposer aujourd’hui ce type de rationalité oppressive revient à faire taire les enseignants et leurs partisans. Cela prouve surtout que pas nécessairement les enseignants et les Camerounais ordinaires soient des « lâches », mais ils sont contraints au silence par une machine de terreur tout en étant soumis à des politiques néo-libérales draconiennes, conjuguant à la fois la négation de leur histoire et la répression de toutes les formes de politique d’opposition dans le pays; tout en étant individuellement punis pour avoir soulevé des questions problématiques et embarrassantes sur le statu quo ambiant.
Nous avons un message aux voyous au pouvoir au Cameroun: nous savons où nous en sommes et nous n’abandonnerons jamais!
L’Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – ICL2P / CL2P
English version
We Know where we Stand: On the “We put up with too much” Movement in Cameroon
The movement “We put up with too much” (Enough is Enough) in Cameroon
What is a political regime that does not provide decent treatment to teachers, and systematically represses them when they claim their salary arrears accumulated for years?
A vulgar thugocracy under the guise of an undeniably banana republic.
Unfortunately
This cynical and corrupt policy of depriving teachers of salaries is obviously a tool of social control and humiliation. It abhors independent forms of community association, seeking to deprive them of power and suppress all forms of redemptive social practice through market obligations through the creation of debt forcing ordinary Cameroonians to accept a culture of precarity which cultivates a culture of exploitation, even anxiety and depression.
A culture of capitulation to a form of psycho-dictatorial terrorism which is now perceived as the natural state of things.
Of course, imposing this type of oppressive rationality in the present means silencing teachers and their supporters. This proves that it is not necessarily that teachers and ordinary Cameroonians are « cowards », they are forced into silence while being subjected to draconian policies of denial of history and repression of all forms of oppositional politics of history in the country while being punished for raising problematic questions about the status quo.
We have a message to the thugs in power in Cameroon. We know where we stand and we will never surrender!
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P