Fame Ndongo est-il le véritable patron du RDPC? Le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, grand chancelier des ordres académiques, Professeur de rang magistral, agrégé de sémiologie, secrétaire à la communication du RDPC, leader politique du Sud, chef traditionnel et ami personnel du chef de l’État, voilà qui justifierait tout l’orgueil d’un homme qui mettrait en mal la cohésion nationale du parti du flambeau.
En lieu et place de Jean Nkueté secrétaire général du comité central du RDPC, le Professeur Jacques Fame Ndongo vient de foutre la patte dans la fourmilière de Yaoundé II, après un consensus incroyable qu’il a imposé foulant aux pieds la volonté politique du président national du parti, pour un renouvellement des organes de base dans cette partie de la capitale. Aux yeux de l’opinion, la rumeur annonçant la chasse aux sorcières d’origine Bamiléké à Yaoundé, serait devenue réalité ce d’autant plus que l’agitation et le vacarme du candidat Ngah Koumda ne visaient qu’une seule personne l’honorable député Rdpc du Mfoundi II Paul Eric Djomgoué.
En clair, le schéma politique du Mfoundi II en 2018 aurait été dessiné par le « blanc de Nkolandom » reconnu pour être certains militants le plus grand tribaliste du gouvernement Biya. La circonscription politique de Yaoundé II est désormais dans le viseur des adeptes de la succession de Paul Biya. Que deviendra le comité central, où Fame Ndongo impose son diktat ? Jean Marie Ngah Koumda représente-t-il un lobbying tapis dans l’ombre pour opérer des mauvais coups dans l’avenir? Autant de questions qui taraudent les esprits des militants timorés après cette hécatombe politique orchestrée par celui qui se dit une créature de Paul Biya. Cette créature de Paul Biya serait parmi ceux avec qui Paul Biya finira son règne raison pour laquelle il faut poser des actes qui exposent leur proximité avec le pouvoir.
Qui vit haï de tous ne saurait longtemps vivre
Les plaintes contre Jacques Fame Ndongo fusent de partout au sein du gouvernement. Dans sa région du Sud, les tombeaux politiques sont innombrables et un doigt accusateur reste pointé sur lui. Une fidélité vantée vis-à-vis du chef de l’État qui trahirait son hypocrisie alors que véritable prédateur des caisses publiques. Dans quelle caisse aurat- il puisé pour transformer son village Nkolandom en un eldorado en pleine forêt équatoriale. Si Paul Biya en tant que chef de l’État et gestionnaire de toutes les richesses du Cameroun n’a pas pu faire de son village natal Mvomeka’a Yaoundé bis, ce n’est pas un ministre qui jusque là n’a dirigé que deux départements ordinaires qui peut le faire. On comprend sa main mise dans les caisses du ministère de l’Enseignement supérieur d’où il aura mis 11 ans. Pourquoi nourrir l’audace d’exposer aux yeux de l’opinion ce qui se décide dans les esprits du Rdpc faisant de Jean Nkueté un Sg de nom tandis que le vrai parti est dirigé par les lobbies.
Les signes annonciateurs de la chute de Jacques Fame Ndongo pointent à l’horizon. Qui pourrait imaginer que Paul Biya pouvait se débarrasser de son beau frère Robert Nkili ? A plus forte raison un ressortissant de la Mvila département rival traditionnel du Dja et Lobo fief du président de la République. Ancien ministre de la Communication, les 3 milliards accordés par le chef de l’État pour le satellite de la Crtv ont été distraits entre le Mincom et le fournisseur des équipements Eugène Akame fils à papa. L’on se souvient de la fameuse liste du concours de l’IRIC qui a opposé le SG/ PRC à Fame Ndongo, avec la victoire accordée à Ngoh Ngoh Ferdinand après l’arbitrage du chef de l’État qui connait ses ouailles mieux que quiconque. Que dire de la bourse d’excellence accordée par le chef de l’État aux étudiants méritants de nos universités et grandes écoles avec bien sûr, les tripatouillages observés dans les enveloppes et la quotte part du ministre. Pourquoi les riches n’arrêtent jamais leurs appétits financiers?
Par Valéry Zoulla, L’Epervier