Les gérontocrates de Yaoundé ne sont visiblement pas lassés de donner un spectacle affligeant la justice camerounaise, depuis qu’ils l’ont ainsi littéralement pris en otage il y a presque deux décennies dans une sordide querelle de leadership tribalo-régionaliste entre élites politiques du Sud Cameroun .
Mais cela ne doit pas non plus amuser les juges, pour peu qu’ils soient encore dotés d’un minimum de déontologie, surtout dans ce rôle de larbins de la “haute hiérarchie” qu’ ils sont appelés à jouer audience après audience depuis 1999. En effet sur ce dossier précis ils doivent obéir au doigts et à l’œil au conseiller aux affaires juridiques du Président Paul BIYA (un certain Jean Foumane Akame) afin d’espérer une pro motion au sein d’ une magistrature camerounaise elle-même gangrenée par une corruption endémique comme nulle part ailleurs dans le monde.
Il faut donc davantage les plaindre! Et prendre rendez-vous pour le 09 mars 2016.
Bonnes fêtes de fin d’année 2015 Messieurs!
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)
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Complément d’enquête toujours attendu dans l’Affaire Engo
L’affaire a de nouveau été renvoyée au 9 mars 2016 au terme de l’audience qui s’est déroulée hier au TCS.
L’audience d’hier aura duré à peine 30 minutes. Et l’affaire ministère public, Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) contre Pierre Désiré Engo, ancien directeur général, a de nouveau été renvoyée au Tribunal criminel spécial (TCS). L’ex-DG est accusé du détournement de la somme de 25 milliards de F en 1999.
L’avant-dire-droit demandé par le ministère public n’a toujours pas été exécuté a fait remarquer le président de la collégialité, Francis Claude Michel Moukoury. Lors de la dernière audience tenue le 25 novembre dernier, le conseil de l’accusé avait, une fois de plus, sollicité l’annulation de la mesure de complément d’informations instruit par le juge d’instructions sur le compte de Pierre Désiré Engo domicilié dans une banque en France, ainsi que la mesure d’interdiction de sortie du territoire dont est frappé l’accusé.
D’après l’accusé, cette dernière mesure l’empêche d’aller se faire soigner à l’étranger. Hier, le président du collège des juges par un arrêt, a rejeté les demandes du conseil et a suspendu l’audience qui reprendra le 9 mars 2016. Le temps de collecter le maximum d’informations et de renseigner le tribunal sur le virement bancaire de 25 milliards de F reproché à l’accusé. Le président du collège des juges et le procureur ne semblent pas désespérés, même si ça fait plus d’un an que cette instruction a été donnée.
Quant à Me Bayebec, conseil de l’accusé, il se plaignait déjà lors de l’une de ces audiences de la lenteur que prenait cette affaire : « On va de renvoi en renvoi et ça perd le temps à tout le monde et à la fin, on verra que la montagne accouchera d’une souris ».
© Cameroon Tribune : Assiatou NGAPOUT M.
Source : camer.be