La CPI ne s’honore pas à poursuivre un procès qui a toutes les apparences d’une machination politique, notamment après la dernière démission en date du président de séance, le juge Bertram Schmitt. Elle gagnerait à restituer son entière liberté à M. Gbagbo; et à plutôt se montrer aussi inflexible à l’égard des vrais auteurs de crimes de masse en Côté d’Ivoire, dont certains siègent étonnamment encore à la tête de ses institutions, et n’ont jamais été inquiétés.
Si nous voulons que les Africains accordent un crédit à un organe international dont ils ont unanimement salué la création, parce qu’ils pensaient qu’il allait mettre fin à l’impunité des criminels politiques sur leur continent, laissons-le inculper et juger en toute impartialité celles et ceux qui auront réellement commis des crimes de masse sur des populations civiles.
La CPI ne doit pas donner l’impression d’aider en Côte d’Ivoire d’abord à l’élimination de la scène politique d’un personnage controversé, considéré à tort ou à raison comme un adversaire redoutable et encombrant par celui qui est estimé par la communauté internationale comme le Président (doublement) élu et donc légitime du pays.
Joël Didier Engo
Président du CL2P
Source : Afrique-sur7.fr