Face aux hommes de médias ce jeudi 14 janvier, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary a condamné les « allégations » de certaines ONG internationales qui veulent transformer le bourreau en victime.
« Comment comprendre alors que certains acteurs de la société civile nationale ou internationale aient choisi ce moment précis pour mettre notre pays, et particulièrement nos Forces de Défense et de Sécurité sur la sellette, en les accusant de toutes sortes d’exactions et de violations des droits de l’homme, dans la traque et la riposte qu’elles conduisent contre l’ennemi Boko Haram ? », se demande le ministre de la Communication, Issa Tchiroma. Le porte-parole du gouvernement a échangé avec la presse nationale et internationale ce jeudi 14 janvier 2016 au sujet de la lutte contre Boko Haram et le respect des droits de l’homme.
Pour mémoire, des Ong tels que le Réseau des défenseurs des droits humains (Redhac) et Amnesty International ont respectivement en décembre 2014 et en septembre 2015, condamné les violations massives des droits humains (exécutions sommaires, séquestration et détention arbitraire, etc) par l’armée camerounaise dans le cadre de la lutte contre Boko Haram. Cette observation est contenue dans le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés rendu public en décembre dernier. Mais pour Issa Tchiroma Bakary, « le Gouvernement ne peut rester insensible à un tel harcèlement du reste dénué de tout fondement, tant les allégations proférées revêtent un réel caractère de gravité et même d’indécence ».
Le ministre de la Communication a également esquissé un bilan des attaques de Boko Haram dont le Cameroun est victime depuis 2013. D’après son pointage, 1 098 civils camerounais, 67 de nos militaires et 03 de nos policiers ont, à ce jour, perdu la vie à la suite des agressions barbares dirigées contre notre pays par le groupe terroriste Boko Haram. Il a par ailleurs salué le professionnalisme des forces armées qui ont su préserver l’intégrité du territoire.