Il ne faut pas être politologue, économiste, développementaliste pour percevoir un pays qui s’engage résolument sur la voie du progrès. Le Sénégal en est l’exemple.
Dans ce pays qui n’a que l’arachide et les ressources halieutiques, ses dirigeants ont décidé d’investir sur le progrès technologique, le tourisme et l’image du pays.
Dakar nourrit pour ambition de devenir le hub de l’Afrique de l’Ouest comme Dubaï et visiblement les projets ne manquent pas. L’argent arrive, les programmes affluent. Mais là bas, le président de la République sait que diriger est dur et nécessite beaucoup de temps et d’énergie. Là bas on sait également que l’élection présidentielle aura lieu en 2017.
Contrairement au pays de Paul Biya, personne ne tergiverse sur une anticipation en 2016, 2017 ou un report en 2019.
Là bas, le chef de l’État a fait passer le mandat à 5 ans renouvelable une fois afin que personne ne fasse plus de 10 ans au pouvoir. Et cela ne devrait plus se négocier.
Au pays de Paul Biya, il est à 7 ans et renouvelable à vie. Lui même il cumule déjà 33 ans au sommet de l’État. Parce que lorsqu’on est vieux on a plus toutes les capacités de gouverner l’État y compris sa propre famille nucléaire, Macky Sall a décidé de limiter à 75 ans toute candidature à la présidentielle. Paul Biya à 83 ans compte briguer une autre septennat à 85 ans. En 2025 lorsqu’il sera à nouveau candidat il aura 92 ans dans un pays où plus de 50% de la population a moins de 17 ans.
En 2032 il aura 99 ans et 2035 102 ans. C’est ce qu’on appelle chez nous: la SORCELLERIE
Par Boris Bertolt, Journaliste d’investigation camerounais