Capitaine de corvette Joseph Fouda (conseiller spécial, aide-de-camp du président de la république): l’ange-gardien et confident du Chef de l’Etat
Joseph Fouda hérita du poste d’aide-de-camp de Paul Biya, à la mort de son prédécesseur Roger Motazé, vers les années 1993. Depuis lors, l’homme est resté aux côtés du prince d’Etoudi, du plus fort de la tempête des années dites de braise où le régime avait failli basculer, jusqu’à nos jours. Considéré depuis des lustres comme un conseiller officieux du président, sa promotion au grade de contre-amiral avait fait dire à plus d’un observateurs, que ses jours comme aide-de-camp du sphinx étaient désormais comptés, que non ! à la faveur du dernier remaniement, l’officier supérieur de la marine a été nommé conseiller spécial du chef de l’Etat, devenant ainsi un homme clé dans la galaxie Biya.
Contre-amiral Jean Mendoua (chef d’Etat major de la marine nationale): un chargé de missions à la marine nationale
Le successeur du colonel Louis Paul Mengo, à la tête de la garde présidentielle est un officier supérieur compétent qui a fait l’essentiel de sa carrière au sein de la GP. Après un passage remarqué de près dix années, à la tête de cette troupe d’élite. Jean Mendoua a été promu au grade de contre-amiral et désigné chef d’Etat major de la marine nationale par Paul Biya, à la faveur du décret présidentiel N°2011/061 du 11 mars 2011 portant nomination aux grades de Général de Brigade et contre-amiral. Selon quelques indiscrétions, il aurait été nommé à la marine nationale pour y corriger les multiples maladresses de son prédécesseur, le contre-amiral Guillaume Ngouah Ngaly… celui-là même que Paul Biya taxait de corrompu, dans une conversation avec l’ex ambassadrice des États-Unis au Cameroun, entretien révélé par les câbles diplomatiques de Wikileaks. Crédité de la haute confiance du chef de l’Etat, Jean Mendoua nous dit-on, aurait pesé de tout son poids, pour la désignation du nouveau commandant de la garde présidentielle (GP), Raymond Beko’o Abondo, à la suite du différend relatif au détournement des primes, qui avait opposé le haut-commandement à la troupe.
Général de division Ivo Desancio Yenwo (directeur de la sécurité présidentiel, DSP) : le compagnon de trente ans…
Diplômé de l’école militaire interarmes (EMIA) et de l’école supérieure des officiers de gendarmerie de Verdun en France, une relation cordiale existe entre le chef de l’Etat et le général de division Ivo Desancio Yenwo, depuis le 06 Avril 1984, date à laquelle l’officier subalterne, capitaine à l’époque des faits, avait à la tête de quelques jeunes sous-officiers, dont le maréchal-des-logis-chef Etienne Hollong, conduit le président Biya dans son bunker et assuré sa sécurité tout au long de ces évènements douloureux. Malgré les rumeurs qui l’annonçaient à la touche, après la brouille qui a opposé le général de division, à certains éléments du BIR, affectés dans son unité de commandement, la DSP, La tempête pense une source, s’est considérablement rassérénée, au profit du général qui a de plus en plus des marges de manœuvre, depuis le départ de son adjoint le colonel Melingui à la BQG,
Colonel Donatien Melingui Nouma (commandant de la brigade du quartier général, BQG): dans l’expectative des étoiles de général…
Avec ses plus de 3000 hommes, la brigade du quartier général constitue selon un expert militaire interrogé sous anonymat, le premier rempart sécuritaire de Yaoundé la capitale, et la nomination du colonel Melingui à ce poste constitue à n’en point douter, un acte de confiance, une récompense du chef de l’Etat, en dépit du passage controversé de cet officier supérieur à la DSP où quelques uns l’accusaient de lorgner ouvertement le fauteuil de son chef, le général de division Ivo Desancio.
Général Emmanuel Amougou (chef d’Etat major particulier du président de la république, EMP) : le surveillant des aéronefs présidentiels
Elevé au grade de général de brigade en début d’année dernière, après les soubresauts qui avaient ébranlé le dispositif sécuritaire du président, le successeur de Blaise Benäe Mpeke avait simultanément été confirmé et promu, ce qui avait alors sonné aux yeux de l’opinion, comme une fin de non recevoir adressé par le chef suprême des forces armées, aux sous-officiers auteurs du communiqué cinglant qui exigeait le limogeage pur et simple de cet officier supérieur, mécanicien d’avion et pilote de l’air.
Lieutenant-colonel Beko’o Abondo Raymond (commandant de la garde présidentielle, GP) : le haut commandement et la troupe en osmose
La garde présidentielle figure en pôle position des structures en charge de la sécurité du président, ainsi que celle des membres de sa famille nucléaire (et de ses invités spéciaux). Elle est en raison de son importance en termes d’effectifs et d’arsenaux, la principale force militaire du pays. Secondée depuis quelques temps, par le bataillon d’intervention rapide (BIR), la nomination d’un commandant à la tête de ce corps d’élite incombe au président de la république, chef suprême des forces armées. Et c’est à ce titre que le 28 janvier 2013, le chef de bataillon Raymond Beko’o Abondo avait été nommé à titre intérimaire à ce poste, mettant ainsi fin aux fonctions du colonel Etoundi Nsoe. Aussitôt porté à la tête de la GP, l’une des missions du nouveau commandant consistait à réconcilier le haut-commandement et la troupe, qui accusait les officiers supérieurs de détourner les primes et divers avantages qui leur étaient dus. Confirmé au poste de commandant de la garde présidentielle et élevé au grade de lieutenant-colonel quelques mois après sa prise de fonction, des échos émanant des casernes, font déjà état du moral impeccable des troupes et du retour de la sérénité au sein de la Gp.
Léopold Maxime Eko Eko (patron de la direction générale de la recherche extérieure, Dgre) : dans l’attente d’un souffle nouveau…
L’ancien commissaire divisionnaire qui a succédé à son autre collègue Bienvenu Obelabout en 2010, est un flic compétent et discret. Même si la direction générale de la recherche extérieure est en perte d’influence et pratiquement sous éteignoir, l’ex directeur des renseignements généraux à la DGSN, croit pouvoir relever la barre en redorant le blason de la principale agence d’intelligence du Cameroun, laquelle serait depuis quelques temps frappé d’ostracisme. Minée par les guerres intestines que se mènent les différents organes d’espionnage et du contre-espionnage la DGRE est inéluctablement dans l’expectative d’un souffle nouveau.
Le général de corps d’armée René Claude Meka (chef d’Etat-major des forces armées): un chef d’Etat major droit dans ses bottes
Le général Meka a récemment séjourné dans le septentrion à la demande du chef de l’Etat, pour faire un état des lieux, après les enlèvements de religieux expatriés qui ont défrayé la chronique. Réputé très proche du locataire d’Etoudi, dont il aurait l’estime et la haute confiance, il est surtout considéré dans certains cercles de la grande muette, comme un héros du conflit frontalier qui a opposé le Cameroun au Nigéria, sur la péninsule de Bakassi… diplômé de la prestigieuse école militaire Saint-Cyr, le général René Claude Meka est marié à une Française originaire des Antilles.
Alain Abraham Edgar Mebe Ngo’o: un technocrate au cœur des grandes réformes…
Quoiqu’en pensent ses nombreux détracteurs, une relation de cœur et de confiance existe entre Paul Biya et son « fils » Alain Abraham Edgar Mebe Ngo’o— celui-là même qu’il hébergea dans sa tendre jeunesse, en sa résidence de fonction du Lac, alors que l’actuel chef de l’Etat occupait les fonctions de Premier Ministre (1975- 1982). Né le 22 janvier 1957 à Sangmélima, Alain Abraham Edgar Mebe Ngo’o est le prototype même, des produits de l’écurie du renouveau national. Ancien sous-préfet, préfet, directeur du cabinet civil, ensuite patron de la police, ce fong du Sud Cameroun, administrateur civil principal formé à l’école nationale d’administration et de magistrature (ENAM) est un maillon essentiel de l’appareil sécuritaire du président. Sujet foncièrement discret et compétent. C’est indubitablement son passage à la tête de la police et ses multiples coups d’éclat à ce poste qui lui ont valu sa promotion comme patron de la grande muette. Même si quelques uns lui reprochent son impressionnante fortune, tout en augurant sa prochaine descente aux enfers. Il ne reste pas moins vrai, que l’actuel titulaire du portefeuille de la défense est un homme au caractère bien trempé, qui tient encore fermement le gouvernail de la barque « Forces Armées Camerounaises ». Malgré les vents contraires et les duels mortels qui l’opposent à certains officiers supérieurs de la même aire géographique d’origine que lui, à l’instar du capitaine de vaisseau Jean-Pierre Nsola dont il a demandé et obtenu la tête, (auprès de Paul Biya), pour insubordination. Alain Edgar Mebe Ngo’o est surtout, un homme de pouvoir crédité d’une santé de fer, Au rang des personnalités en charge de la sécurité du président, l’on peut également citer, Jean-Baptiste Bokam Nkoumba, le secrétaire d’Etat à la défense spécialement chargé de la gendarmerie, bien que le corps des bérets rouges ne soit qu’une ramification de nos forces armées.
Martin Mbarga Nguelé (délégué général à la sûreté nationale, DGSN): un vieux flic de retour à la case départ…
L’ancien ambassadeur du Cameroun en république fédérative du Brésil et au Royaume d’Espagne est un policier formé à l’ancienne école. Moulé dans le système Ahidjo, cet ex directeur des renseignements généraux qui a intégré la police comme inspecteur dans sa tendre jeunesse, avant de gravir tous les échelons de ce corps jusqu’au grade de commissaire, hérita du poste de DGSN, dans les années 1984. Il fut remercié par Paul Biya, après les évènements malheureux du 06 Avril.
Paul Atanga Nji (secrétaire permanent au conseil national de la sécurité), un financier au cœur du renseignement d’Etat
Paul Atanga Nji est le filleul de l’ancien premier ministre Simon Achidi Achu, ce natif de Bamenda, ancien promoteur d’une microfinance et Rdpéciste convaincu est un novice dans les milieux du renseignement d’Etat … bien que mis à mal par quelques affaires scabreuses, à l’instar du dossier de la Campost, l’homme est réputé très proche du couple présidentiel.
Pierre Semengué (ancien chef d’Etat major des armées) : un général en réserve de la république
Ancien chef d’Etat major des armées, admis en seconde section depuis 2011, Pierre Semengué reste jusqu’à preuve de contraire un élément essentiel dans l’architecture sécuritaire du Cameroun. Véritable pionnier de nos forces de défense et tout premier général désigné, nos sources allèguent qu’il aurait depuis quelques années, perdu son influence et ses entrées au palais.
Hippolyte Ebaka (commandant de la 3ème région militaire terrestre), En mission commandée dans le chaudron de Boko Haram
Commandant du 3ème secteur militaire terrestre, ancien commandant du BIR Delta et ex major général à l’état-major de l’armée de terre. Un temps pressenti pour le poste de directeur de la sécurité présidentielle, pour certains et pour celui de commandant adjoint, de la DSP en remplacement du colonel Melingui Nouma, pour d’autres ; la nomination du général Hippolyte Ebaka au poste de commandant du 3ème secteur militaire terrestre visait, selon certains observateurs, à lever toutes les équivoques liées à sa nomination (à la DSP), dans l’optique de remettre le général Ivo Desancio en confiance.
Mayer Heres (stratège militaire du président): Au commencement était Tsahal…
Officier supérieur Israélien, conseiller militaire et stratège du président, formateur des éléments de la GP et du BIR. Ce personnage sans visage constitue l’âme même de l’appareil sécuritaire de Biya. A l’origine du rapport qui avait été à l’origine de la chute du colonel Etoudi Nsoe, ce juif Israélien a succédé au colonel Sirvan de regretté mémoire, dont il fut longtemps l’adjoint.
Source : Yves Junior Ngangue cameroon-info.net