Il ne faut jamais désespérer des êtres humains, y compris lorsqu’ils ont été tenus sous la propagande permanente par une dictature trentenaire.
OPERATION EPERVIER:4 PAGES DE CAMEROON TRIBUNE POUR NE RIEN DIRE?
4 éditoriaux (2 en français et 2 en anglais), un long tableau qui retrace les affaires jugées avant l’entrée du Tribunal criminel spécial, celles tranchées par ce dernier et d’autres en cours de jugement.
Voilà l’“artillerie lourde” déployée par le quotidien gouvernemental pour démontrer que l’opération épervier n’est pas une machine à fabriquer les prisonniers politiques mais une politique de lutte contre la corruption pensée et mise en œuvre par le chef de l’État, Paul Biya.
Seulement, les matières grises de CT s’y sont pris tellement mal qu’ils ont laissé le lecteur averti sur sa fin. Lorsque l’éditorialiste Makon ma Pondi écrit: “…les faits tels qu’ils ont été exposés devant les juridictions compétentes attestent plutôt que les mis en causes se sont donnés des libertés avec la chose publique”, de quels faits parle t-il? suffit-il d’être poursuivi par le TCS ou d’être condamné par lui, même sans preuve, pour être considéré comme un voleur?
Que disent les éditorialistes de Cameroon Tribune les rapports d’audit bâclé du CONSUPE que l’on balance aux magistrats du TCS?
Que disent-ils des procédures-saucissons contre certaines victimes de l’opération épervier?
Que dire de leur droit à un procès équitable? Des questions auxquelles le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, n’osera répondre au cours d’un point de presse qu’il tient ce jeudi 10 mars 2016.