Ahmed Abba, l’un des correspondants en langue haoussa de RFI, était pour la deuxième fois en un peu plus d’un mois, devant le tribunal lundi 28 mars. Il est détenu depuis juin 2015, soupçonné de complicité d’acte de terrorisme et de non dénonciation d’acte de terrorisme. RFI a assisté à l’audience.
Le tribunal devait se prononcer sur les exceptions soulevées lors de la précédente audience par les avocats d’Ahmed Abba. Ces derniers avaient notamment égrené un chapelet d’entorses à la procédure, contraires à la loi, qui justifiaient, selon eux, l’annulation pure et simple du procès. Il en était ainsi de la détention au secret, de la torture ou du non-respect de la présomption d’innocence.
Le Commissaire du gouvernement avait quant à lui sollicité du tribunal la possibilité de produire une liste des témoins à charge avant l’audience de ce lundi matin.
Finalement, l’audience a duré à peine dix minutes. La présidente du tribunal a à nouveau renvoyé le délibéré au 25 avril prochain. A la surprise générale, le Commissaire du gouvernement avait auparavant contesté auprès du tribunal la requête qu’il avait formulée un mois plus tôt, à savoir la production d’une liste des témoins.
Ce qui a finalement retenu l’attention au cours de cette audience, c’est la sortie de Maître Charles Tchoungang, l’avocat d’Ahmed Abba, qui a rapporté des faits de séquestration et même, a-t-il ajouté, « des tentatives d’assassinat sur sa personne, hier [dimanche, ndlr], dans son hôtel », dans l’intention, a-t-il souligné, soit de l’intimider, soit de lui soutirer des documents en rapport avec le dossier Ahmed Abba.
Source: Afrik2 radio