Dans un courrier avec accusé réception en date du 05 avril 2016 et reçu par notre organisation le 14 avril, M. Jean-Yves OLLIVIER demande que nous publions, conformément à l’article 6 IV de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, son droit de réponse à l’article écrit par Mme Lenaïg BREDOUX, initialement publié dans Médiapart, intitulé «L’orchestre de l’épouse de Manuel Valls se trouve au cœur de montages financiers douteux».
Il n’est pas besoin de s’étonner d’une telle demande qui confine étrangement à une forme d’injonction voire à une manœuvre d’intimidation à l’endroit d’une organisation de la société civile qui, dans le cadre de sa mission de sensibilisation sur les atteintes aux droits civils et politiques, a jugé opportun de relayer un article mentionnant des « liens» supposés entre la formation musicale Alma Chamber Orchestra dirigée par Mme Anne GRAVOIN épouse VALLS, et plusieurs figures de la Françafrique, associées à l’entourage de M. Dénis SASSOU NGUESSO. Précisément au moment où notre organisation s’inquiète du silence assourdissant de la France devant la répression qui s’abat sur les leaders de l’opposition congolaise et des membres de la société civile depuis ce qu’ils ont qualifié de « hold up électoral» du Président sortant au Congo Brazzaville.
Autre précision d’importance: le droit de réponse de M. Jean-Yves OLLIVIER est signifié à M. KADDOUR FERRID qui n’exerce aucune fonction statutaire au sein du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P), pas plus qu’il n’est le webmaster ou l’hébergeur du site internet de notre organisation. Le CL2P a un auto-entrepreneur indépendant assigné à cette tâche, dont nous taisons volontairement le nom pour des raisons de sécurité. Notre association est simplement domiciliée chez KADDOUR FERRID au numéro 8, Cour des Fabrique 70, rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris. Ce qui en aucune manière ne saura faire de M. KADDOUR l’auteur d’un article publié dans Mediapart , voire le co-auteur d’une publication relayée sur notre site internet.
Dans un souci de transparence et de respect des personnes, nous reproduisons dans son intégralité le droit de réponse de M. Jean-Yves OLLIVIER à l’article écrit par Mme Lenaïg BREDOUX, initialement publié dans Médiapart le 31 mars 2016 sous le titre: «Les Fréquentations douteuses de l’orchestre de l’épouse de Manuel Valls»:
A lire : L’orchestre de l’épouse de Manuel Valls se trouve au cœur de montages financiers douteux
«Réponse de Jean-Yves OLLIVIER
La Fondation Brazzaville pour la Paix et Protection de L’environnement, que j’ai créée et que je préside, est une organisation à but non lucratif dont la mission est de favoriser la paix et d’aider à la préservation de l’environnement. Assisté de nombreuses personnalités intergouvernementales de tout premier rang, dont un Prix Nobel de la Paix, nous œuvrons à promouvoir la Paix et aidons à la résolution de conflits.
La Fondation Brazzaville, indépendante, n’est pas une émanation du Président Sassou Nguesso qui ne participe ni directement, ni indirectement à son fonctionnement. Pas plus la Fondation Brazzaville que moi-même n’avons apporté le moindre soutien financier à l’Alma Chamber Orchestra. Je n’ai pas non plus participé à l’organisation des concerts que cet orchestre a donnés en Afrique du Sud.
La Fondantion Brazzaville apporté son soutien moral à des concerts pour la Paix donnée par l’Alma Chamber Orchestra avec lequel elle a en commun d’œuvrer en faveur de la paix. Le «partenariat» entre les deux institutions ne revêt aucune autre forme.
Par ailleurs, en 1987, j’ai négocié et organisé dans des conditions particulièrement sensibles l’échange de près de 140 prisonniers entre cinq nations différentes, dont la France. Cet échange en Afrique australe parmi des pays en guerre a ouvert la voie à la reconnaissance de l’ANC par l’État sud-africain, puis à la libération de son leader, Nelson Mandela.
En 1995, le Président Mandela, nouvellement élu, m’a élevé au grade de Grand Officier de l’Ordre de Bonne Espérance, la plus haute distinction en Afrique du Sud, en raison de ma contribution aux «Accords de Brazzaville», signés le 13 décembre 1988, qui ont conduit à la fin de l’apartheid.
C’est pour ces raisons et autres services rendus à mon pays depuis que l’Ordre de la Légion d’Honneur m’a invité, il y a plus de deux ans, à présenter un dossier de candidature.
Mon dossier a été déposé, et le Décret de mon élévation par la Grande Chancellerie au grade d’Officier de la Légion d’Honneur a été publié au Journal Officiel, bien avant la tournée de l’Alma Chamber Orchestra en Afrique du Sud.
J’ai sollicité le Cabinet du Premier Ministre afin que les insignes de la légion d’Honneur me soient remis par Monsieur Manuel Valls eu egard à sa fonction. On ne peut donc rapprocher mon élévation dans l’Ordre de la Légion d’Honneur de mon partenariat avec l’Alma Chamber Orchestra.
Je n’avais jamais rencontré Monsieur Valls avant le 19 juin 2015, date de la cérémonie de remise des insignes d’Officier de la Légion d’Honneur, et je ne l’ai pas revu depuis.
Enfin, je n’ai jamais assisté, ni participé à la moindre rencontre entre des membres ou représentants du gouvernement Français et le Président Sassou NGUESSO.
Jean-Yves OLLIVIER»
Pour Le Comité de Libération des Prisonnier Politiques au Cameroun (CL2P)
Joël Didier Engo, Le Président