Monsieur Ntede, représentant de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) a dégagé sa responsabilité dans l’affaire Peter W. Mandio – Abah Abah. D’après lui, seuls l’État, les comptables publiques, les banques publiques peuvent ouvrir les comptes à la BEAC.
Monsieur Ntede, représentant de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) a été auditionné pendant deux heures de temps au tribunal de céans sous la collégialité du Président Nyoh Mathias, Nimagalina Malang et Nyassa Luc. «Le contre-interrogatoire portait essentiellement sur le fonds spécial de transit ouvert à la BEAC. Sur les entrefaites, le témoin a subi le grand oral des parties du procès», peut-on lire dans La Nouvelle Expression du mardi 19 avril 2016.
Concernant le fonds de transit ouvert à la BEAC «le témoin a expliqué que seuls l’État, les comptables publiques, les banques publiques peuvent ouvrir les comptes à la BEAC. Pour ce faire, une convention fut signée en 1990 entre Messieurs Mamalepot, alors DG de la BEAC et Akame Mfoumou, Ministre des Finances. La convention définissait les conditions de transit TVA. Le compte de transit ouvert par le MINFI était mouvementé par le Directeur des Impôts (DI)», lit-on dans colonnes du journal.
Le témoin affirmé que les comptes de transit dans les banques produisent des intérêts et des agios. «En effet, le MINFI avait ouvert trois comptes à la BEAC à savoir MINFI-Remboursement TVA; MINFI-Remboursement TCA; et MINFI-Remboursement DI». Polycarpe Abah Abah est accusé d’avoir empoché les intérêts dans le cadre des comptes qui recevaient les recettes de l’État et payaient mes dettes de toutes natures. «Abah Abah, en sa qualité de Directeur des impôts, mouvementait les comptes de remboursement des crédits TVA», indique La Nouvelle Expression.
Polycarpe Abah Abah est poursuivi suite à une plainte déposée au tribunal de grande instance du Mfoundi en avril 2006, par Peter Mandio, Directeur de publication du journal Le Front au moment des faits, et un certain Batock Dikanda, opérateur économique. La plainte a été transférée à TCS huit mois plus tard conformément à la loi portant création de cette juridiction. Les plaignants accusaient l’ex-ministre des Finances d’avoir détourné la somme de 1 158 352 393 FCFA effectué «par erreur» sur le compte de M. Abah Abah à la CBC. L’initiative de la banque a été annulée et l’erreur a été réparée. Les plaignants n’ont jamais comparu.
Par Géraldine IVAHA, Cameroon-Info.Net