Tous les activistes et partisans du changement au Cameroun sont invités à venir éclairer et débattre avec l’opinion publique sur la situation de leur pays, à la commission internationale de “NUIT DEBOUT” Mercredi 27 avril Place de la République à partir de 19H00.
Notre organisation aura uniquement servi de facilitateur.
Merci
La problématique des Libertés, de justice et des mouvements sociaux au Cameroun présentée à “Nuit Debout”
La société civile camerounaise ne saurait rester à l’écart de la convergence des luttes de Nuit Debout en faveur d’un mieux-être social, d’une meilleure répartition des richesses et d’un renouvellement ou d’une renaissance démocratique.
Autant de sujets qui font échos au mouvement “Vendredi noir”, à la restauration de l’État de droit avec la fin des emprisonnements politiques, et l’avènement d’une transition ou alternance démocratique au Cameroun. Car au regard des libertés publiques, si les lois les garantissent, elles continuent régulièrement d’être violées et c’est le cas notamment de la liberté d’expression ou de manifestation.
La démarche de l’opération «vendredi noir» est importante car elle s’inscrit au calendrier des revendications constantes visant un Cameroun plus positif, qui lutte contre toute modification de la constitution à des fins personnelles, tout en revendiquant les droits élémentaires de santé, d’eau potable et d’énergie. Malgré la réticence des autorités administratives, ce mouvement, placé sous la bannière de la coalition «stand up for Cameroon»/«Debout pour le Cameroun», manifeste chaque vendredi de manière simultanée dans plusieurs villes du Cameroun avec pour slogan : «NON, je ne mérite pas de vivre dans la pauvreté et l’injustice». Depuis peu, il gagne l’étranger avec Johannesburg en Afrique du Sud, Bruxelles en Belgique, Washington en projet……
Sur un plan économique, peuplé de 23,3 millions d’habitants, le Cameroun autrefois un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, figure désormais parmi les pays les plus pauvres et endettés du continent.
Situé en Afrique centrale, il partage ses frontières avec le Gabon, la Guinée équatoriale, le Nigeria, la République centrafricaine (RCA) et le Tchad. Les régions limitrophes avec le Nigeria (Nord-Ouest et Sud-Ouest) sont anglophones, alors que le reste du pays est francophone. Le Cameroun est richement doté en ressources naturelles (pétrole et gaz, bois précieux et minerais) et agricoles (café, coton, cacao, maïs, manioc) et représente un fort potentiel économique. L’économie camerounaise fonctionne à deux vitesses, celle formelle, intégrée dans les marchés régionaux et mondiaux où l’État peut œuvrer (fiscalité, contrôle de qualité, sécurité, sécurité sociale, etc.) et celle informelle qui permet de survivre à l’écrasante majorité d’une population pauvre. Les personnes actives dans le secteur informel effectuent des activités économiques souvent précaires, voire même dégradantes en dehors de la portée de l’État, si ce n’est des fonctionnaires qui les rançonnent…. Et même là, où l’État est présent, l’on constate des insuffisances en matière de gouvernance.
Si contre vents et marées, le régime de Paul BIYA n’a qu’une obsession, tripatouiller par la force la constitution, pour effectuer un autre hold-up électoral; la société civile ne demande qu’une chose: mobiliser pour le Cameroun avant qu’il ne soit tard.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)