Voilà comment le nom de Mlle Vanta Eto Annie Lucrèce a été rajouté sur la liste des reçus à l’une des spécialités du concours des commissaires de police au Cameroun, alors qu’il ne figurait pas sur la première liste des admissibles.
Le quotidien Mutations édition du 25 avril dernier relate que «pendant que les uns et les autres crient au scandale, la concernée exulte. Originaire du département de Nanga Eboko dans la région du Centre, dont le père serait le maire, elle a pu compter sur l’intervention du Secrétaire Général à la Présidence Ferdinand Ngoh Ngoh (originaire de la même région), au détriment de candidats pourtant déclarés admissibles».
Le journal fait notamment savoir que cette information d’abord parvenue à sa rédaction comme une rumeur, a été confirmée par la suite après consultation des deux listes: «Vanta Eto Annie Lucrèce est donc admise sans avoir été admissible», a pu souffler le candidat recalé.
Il faut noter que les résultats du concours sont consultables au hall de l’École Nationale Supérieure de Police située au quartier Tsinga à Yaoundé. Le 13 novembre dernier, les listes des admissibilités directes au concours de la police 2015-2016 avaient été affichées au même endroit.
«Allez dire»! ont l’habitude de fanfaronner les acteurs arrogants de ce népotisme d’État au Cameroun. Mais à défaut de pouvoir changer ce système, les Camerounais pourront désormais identifier les vrais bénéficiaires grâce aux réseaux sociaux, et peut-être arrêter de verser systématiquement par facilité et repli tribal dans ce «tous pourris» si propice à la pérennisation de la dictature en place dans ce pays depuis 34 ans.
Joël Didier Engo
Président du CL2P