Dans deux communiqués distincts publiés samedi 28 mai 2016, MM. Cavaye Yeguié Djibril, président de l’Assemblée nationale et Marcel Niat Njifendji, président du Sénat, convoquent les députés et les sénateurs le 02 juin 2016, date fixée pour la rentrée parlementaire, la deuxième session ordinaire pour le compte de l’année législative 2016.
Le Sénat est convoqué le jeudi 02 juin à 16h alors que la chambre basse sera réunie le même jour mais en fin de matinée. Les Parlementaires reprennent du service deux mois après la clôture de la première session ordinaire tenue entre mars et avril 2016, sous fond de rumeur sur une éventuelle révision de la Constitution dans la perspective de l’anticipation de l’élection présidentielle souhaitée par le régime de Yaoundé et ses partisans.
Source: Cameroon-info.net
NOUS DISONS NON À UNE ÉNIÈME ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE ANTICIPÉE SOUS LA SÉQUESTRATION DES CONCURRENTS REDOUTÉS
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) sera inlassablement là pour rappeler au Président à vie du Cameroun Paul BIYA au premier devoir du « démocrate »: «laisser autant libre ses opposants comme ses partisans dans leurs choix; prendre le risque d’affronter ses «concurrents» politiques et «adversaires» internes désignés dans des urnes transparentes. Nul besoin pour ce faire de les séquestrer afin de pérenniser une dictature.
Devoir au quotidien présenter bien malgré nous la vraie nature dictatoriale d’un régime qui se présente à la face du monde comme un modèle de «démocratie apaisée», rappeler l’élimination judiciaire et carcérale que son créateur Paul BIYA réserve systématiquement à ses concurrents les plus redoutés notamment Marafa Hamidou Yaya et Jean-Marie Atangana Mebara, dépeints en «prévaricateurs de la fortune publique » …n’est hélas pas toujours un exercice facile sous un tintamarre de motions de soutien et d’appels commandés pour la tenue d’une élection présidentielle anticipée au Cameroun.
Mais nous continuons inlassablement de le faire. Parce que le silence est la pire des sentences pour un prisonnier d’opinion. Il participe largement à la banalisation du crime politique, particulièrement au Cameroun.
MESDAMES, MESSIEURS,
Nous vous invitons à toujours mettre des noms et des visages derrières la propagande politique parfaitement huilée du régime en place au Cameroun depuis 34 ans, notamment lorsqu’il prétend mener une lutte sans merci contre la corruption hélas souvent à tête chercheuse, faite d’accusations cousues de toutes pièces, de procès kafkaïens, et de condamnations arbitraires en cascade (les fameux procès à tiroirs).
POUR LE CL2P VOICI LES PRINCIPALES VICTIMES DE L’ARBITRAIRE POLITIQUE ET JUDICIAIRE AU CAMEROUN:
Au moment où les courtisans et partisans du Paul BIYA 83 ans le supplient de se (re)présenter à une énième mascarade électorale, après 34 interminables années d’une implacable dictature, nous formulons le vœux d’une libération immédiate de tous ces prisonniers d’opinion, officiellement présentés comme des prisonniers de droit commun au Cameroun, et qui rentrent tous dans les critères objectifs établis par notre organisation (missions). Car aucune république ne doit prospérer dans le tripatouillage constitutionnel et la combine électorale permanente; pas plus qu’elle ne peut se résigner dans une culture du crime politique à des fins de pérennisation d’une dictature.
Monsieur Le Président BIYA, Libérez tous les prisonniers politiques du Cameroun, et Laissez tous les candidats – qui le veulent – postuler librement à l’investiture suprême. Il reviendra alors aux seul-e-s Camerounais-e-s de choisir en toute transparence le prochain locataire du Palais de l’Unité.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (CL2P)