Selon des communiqués lues au journal radiodiffusé de 13 heures du samedi 28 mai 2016 sur la CRTV, les deux chambres du Parlement (Assemblée Nationale et Sénat) sont convoquées en session ordinaire le jeudi 02 juin prochain.
Il s’agit là d’une rentrée parlementaire qui, d’apparence, est ordinaire. En effet, selon, l’article 14 (alinéa 3) de la Constitution du Cameroun, les chambres du Parlement se réunissent “en sessions ordinaires, chaque année aux mois de mars, juin et novembre sur convocation des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, après consultation du Président de la République”.
Mais, le MAC (Mouvement pour l’Alternance au Cameroun) qui a choisi d’opter pour une vigilance républicaine ne peut se contenter d’accueillir cette convocation parlementaire sous un angle purement routinier. En effet, l’actualité politique au Cameroun incite à beaucoup de vigilance. Depuis plusieurs mois déjà, des cadres du RDPC au pouvoir agite l’opinion nationale et internationale sur la nécessité d’une nouvelle candidature du président Paul Biya et même sur l’urgence d’organiser une élection présidentielle anticipée. Certains médias ainsi qu’un think thank britannique (The Economist Intelligente unit) évoquent aussi la possibilité, pour le président Biya d’introduire un poste dans la Constitution, un poste de Vice-Président de la République avec rang et prérogatives de dauphin.
Le MAC ne peut ignorer ces signaux. Voilà pourquoi nous appelons à la vigilance face à un pouvoir fourbe, sournois et hypocrite qui a l’habitude de la ruse et de la surprise. Le MAC invite les citoyens à prendre attache avec leurs députés et sénateurs (qui seront de plus en plus sensibles aux doléances populaires en raison de la fin imminente de leurs mandats en 2018) pour être informés en permanence sur les différents projets de loi qui seront déposés sur la table des parlementaires. C’est un devoir citoyen et républicain pour les Camerounais de savoir ce qui se discute au parlement car cela engage leur avenir.
Le MAC invite les citoyens à être encore plus vigilants pendant les derniers jours de la session parlementaire (d’une durée de 30 jours) car, par le passé, le pouvoir de M. Biya a fait passer des projets d’importance mineure dès le début des sessions ordinaires pour deux raisons principales. Non seulement pour endormir l’opinion publique mais aussi pour laisser peu de temps aux parlementaires de débattre dans le fond de ces projets qui sont généralement votés dans la précipitation et sans la moindre réforme.
Le MAC appelle les citoyens à ne pas baisser la garde. Si la mobilisation et l’indignation populaires autour de l’affaire Monique Koumatekel et les scandales dans les hôpitaux ont éventuellement dissuadé le pouvoir d’envoyer ses projets au parlement pendant la session ordinaire de mars, le régime fourbe et machiavélique de M. Biya ne manquera pas la moindre occasion de rebondir.
Cette vigilance est plus que jamais décisive. Le succès de la transition politique qui mènera le Cameroun vers la nouvelle République est une affaire de tous.
Le MAC apporte son soutien franc et inébranlable au mouvement “Stand Up for Cameroon” qui revendique depuis plusieurs semaines des meilleures conditions de vie pour les populations camerounaises et notamment un meilleur accès à l’eau potable, l’électricité et autres services sociaux de base.
Dans le même ordre, le MAC soutient les appels à la retraite du président de la République qui, à 85 ans en 2018 et après plus de 50 ans de vie active dans les hautes sphères de la République, mérite un repos paisible pour finir ses derniers jours aux côtés de sa famille et ses proches. Le MAC se fait l’écho des sages conseils du cardinal émérite Christian Tumi et plus avant, du sage Ghanéen Kofi Annan souhaitant que le président Biya sorte par la grande porte et ne se cramponne pas au pouvoir. Ces conseils sont au bénéfice de M. Biya lui-même et de la paix dans notre pays, le Cameroun.
Le MAC est un groupe d’action citoyen réunissant des Camerounais d’horizons divers qui se sont proposées volontairement, sans contrainte aucune, d’œuvrer pour l’alternance et un changement pacifique et systémique au Cameroun.