La direction de RFI demande la libération de son correspondant en langue hausa au Cameroun. Ahmed Abba a comparu une nouvelle fois ce mercredi 8 juin devant la justice camerounaise à Yaoundé.
Ahmed Abba, correspondant de RFI hausa à Maroua, a comparu une nouvelle fois ce mercredi 8 juin devant la justice camerounaise à Yaoundé. La direction de RFI prend acte du changement dans la composition du tribunal, dont le président et le commissaire du gouvernement sont désormais des magistrats civils et non plus des militaires. Elle note également la prise en compte de la demande des avocats d’Ahmed Abba concernant la tenue d’une session spéciale pour mettre fin à la succession de renvois qui laissent son correspondant en prison, sans jamais étudier les faits.
Depuis 10 mois, aucun élément n’est venu étayer les accusations de complicité et de non-dénonciation d’acte terroriste. Le rapport d’enquête préliminaire, qui sert de base à l’accusation, ne contient aucun élément de preuve. En outre, la production d’Ahmed Abba diffusée sur RFI Hausa atteste de l’impartialité de son travail de journaliste.
Plus de dix mois après son arrestation, il est devenu évident qu’Ahmed Abba est innocent.
La direction de RFI déplore donc, ce jour, le nouveau report d’audience fixé au 6 juillet, qui laisse encore son correspondant derrière les barreaux.
Ce n’est qu’après plus de trois mois de détention au secret, dans des conditions très dures dans les locaux de la DGRE (Direction générale de la recherche extérieure), qu’Ahmed Abba avait pu réintégrer un cadre légal et avoir accès à son avocat début décembre, comme RFI le réclamait depuis son arrestation.
Dans ces conditions, la direction de RFI demande aux autorités camerounaises qu’Ahmed Abba soit libéré. Il est temps que son calvaire prenne fin.
Par RFI