Il faudra attendre cette date pour assister à l’ouverture des débats.
Jusqu’à ce jour les débats de l’affaire qui oppose le Ministère public à Abdoulaye Harissou, Aboubakar Sidiki et trois journalistes locaux ne sont toujours pas ouverts. Pourtant le remarque le quotidien Le Jour édition du 16 juin 2016, cette procédure a démarré depuis bientôt six mois. Le 15 juin dernier, on a assisté à un énième renvoi dans ladite affaire. Le Tribunal a renvoyé le procès au 13 juillet prochain.
La cause de ce nouveau report d’audience, «les sept témoins du Ministère public sont toujours attendus devant la barre». Il faut rappeler qu’à ce propos, le quotidien Le jour dans son édition du18 avril 2016 rapportait que deux commissaires de la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE) refusent de comparaître dans l’affaire de Me Harissou, le notaire de Marafa.
Le commissaire du Gouvernement à l’audience du 15 avril dernier avait déclaré «avant le début de cette audience, je suis allé au cabinet du Délégué Général à la Sûreté Nationale pour le rencontrer. Mais jusqu’au moment où je quittais les lieux, il n’était pas encore arrivé à son bureau. Le tribunal va continuer à mobiliser ses ressources pour obtenir leur présence devant la barre».
Pour rappel de mémoire, il faut dire que Me Harissou ce notaire international est poursuivi par la justice camerounaise pour complicité d’assassinat de détention illégale d’armes de munitions de guerre, d’outrage au Président de la République. Les journalistes Rodrigue Tongue, Baba Wame et Felix Cyriaque Ebolé Bola ses coaccusés doivent répondre pour non-dénonciation.
Le CL2P exige la libération des accusés, sans autre forme de procès
Au Cameroun la lutte légitime contre le terrorisme rime hélas avec la restriction des libertés et la répression politique. Le notaire Abdoulaye Harissou et le chef d’entreprise Aboubakar Sidiki, tous les deux des opposants politiques originaires du Nord où sévit le groupe terroriste Boko Haram, sont ainsi les victimes d’une cabale judiciaire orchestrée par les sécurocrates du régime en place.
Nous renouvelons notre appel à la libération immédiate et sans autre forme de procès de Messieurs Harissou et Sidiki
Nous ne saurons en effet accorder le moindre crédit à la parodie de procès qui se tient au tribunal militaire de Yaoundé.
Cette cabale liberticide orchestrée par des sécurocrates au sein du régime en place contre deux personnalités au-dessus de tout soupçon considérées comme des opposants politiques originaires du Nord – sous couvert de la légitime lutte contre le terrorisme – déshonore la République du Cameroun et ses institutions.
Monsieur Le Président Paul BIYA, Libérez Me Abdoulaye Harissou et M. Aboubakar Sidiki
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)