Nous ne nous résignerons jamais devant le dernier hold-up électoral du dictateur Dénis Sassou Nguesso, suivi d’une répression brutale et systématique de ses principaux concurrents.
L’époque du fait dictatorial accompli est bel et bien révolue, y compris en Afrique centrale et équatoriale Francophone.
Nous exigeons la libération du Général Jean-Marie Michel Mokoko et de tous les autres prisonniers politiques.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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Congo : Jean-Marie Michel Mokoko reste en prison
Le Monde.fr avec AFP
Le tribunal de Brazzaville a rejeté jeudi 18 août la demande de mise en liberté provisoire du général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars, inculpé et détenu depuis mi-juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État », a-t-on appris auprès de son avocat.
« C’est un verdict de rejet de notre demande de mise en liberté provisoire qui a été rendu », a déclaré à l’AFP son avocat, Me Yvon-Éric Ibouanga, dénonçant la « nullité absolue » de cette décision car « dépourvue de base légale ». Selon Me Ibouanga, les chefs d’inculpation contre le général Mokoko sont « maintenus », mais ce dernier « les a (toujours) réfutés en bloc et de manière catégorique ».
Nouvelle inculpation
Ancien chef d’État-major des armées du Congo (de 1987 à 1993), le général Mokoko a été inculpé le 16 juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État et détention illégale d’armes et munitions de guerre ». Mercredi, le général à la retraite s’est vu notifier une nouvelle inculpation, pour « incitation aux troubles à l’ordre public ».
M. Mokoko est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discutant d’un plan visant à chasser le président Denis Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE).
En mars, dans un entretien à l’AFP, le général Mokoko avait indiqué qu’il s’était fait « piéger » dans cette affaire de vidéo, ajoutant que la question avait été « réglée en famille » avec M. Sassou Nguesso qui cumule plus de 32 ans au pouvoir au Congo.
Election contestée
Passé par l’École supérieure militaire de Saint-Cyr, en France, le général Mokoko a été jusqu’à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique.
Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à l’élection présidentielle de mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.
Le scrutin a été remporté par M. Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages au premier tour, des résultats contestés par cinq opposants, dont le général Mokoko.
Le monde.fr