Curieuse coincidence entre l’affaire Kerviel en France et l’affaire Eyoum au Cameroun…La Société Générale au centre des transactions et tractations, mais jamais responsable de rien, ni coupable de rien.
Que c’est bizarre!
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Comparaison n’est évidemment pas raison, pour autant la frappante coïncidence devrait interpeller toutes les personnes éprises de Liberté; notamment sur la stratégie de défense (d’une redoutable efficacité) adoptée dans les deux cas de figure par ce groupe bancaire au centre des transactions financières puis des tractations judiciaires à l’origine des déboires des deux infortunés, et pour lesquelles il n’a jamais été reconnu responsable ni coupable.
Affaire Lydienne Yen Eyoum: faire toute la lumière sur le rôle de la Société Générale, à travers la SGBC (sa filiale camerounaise), tel semble l’objectif désormais poursuivi par les conseils français de Lydienne Yen Eyoum.
Par Jeune Afrique, 13/11/2014
L’affaire Lydienne Yen Eyoum va-t-elle rebondir en France, alors que l’avocate franco-camerounaise a été condamnée à vingt-cinq ans de prison au Cameroun en septembre ? C’est en tout cas le souhait de ses avocats français.
Dans une lettre datée du 29 octobre, dont Jeune Afrique a obtenu copie, Caroline Wassermann et Christian Charrière- Bournazel, qui défendent la Franco-Camerounaise Lydienne Yen Eyoum, ont demandé à Sabine Kheris, juge au tribunal de Paris, de pousser plus avant ses investigations dans le dossier de leur cliente.
Condamnée par la justice camerounaise à vingt-cinq ans de réclusion pour détournement de fonds publics, celle-ci a déposé plainte en France pour détention arbitraire. Ses défenseurs invitent donc le magistrat à se rendre à Yaoundé afin de procéder à son audition et à toute action qu’elle estimera utile auprès de la Société générale et de la SGBC, sa filiale camerounaise.
Ils espèrent ainsi obtenir un “éclairage précis” concernant la transaction entre ladite SGBC et l’État camerounais dans laquelle Lydienne Yen Eyoum est intervenue en 2003 et qui est la cause de sa condamnation.
Les avocats de Lydienne Eyoum attendent toujours…
Affaire Lydienne Yen Eyoum au Cameroun: La banque française “Société générale” interpellée par le sénateur français Jean-Yves Leconte
http://www.africaintelligence.
Par La Lettre du Continent, 04 mars 2015
Jean-Yves Leconte a réclamé des explications à la Société générale dans l’affaire Lydienne Yen-Eyoum (LC nº651).
Dans un courrier adressé le 2 février au PDG du groupe bancaire, Frédéric Oudéa (cliquez ici), le sénateur PS représentant les Français établis hors de France demande à ce dernier d’expliquer plusieurs points du contentieux qui avait existé, en 2010, entre l’Etat camerounais et la filiale Société générale de banques au Cameroun (SGBC).
Ce dossier avait valu à l’avocate Lydienne Yen-Eyoum, chargée par l’Etat camerounais de recouvrer une dette dans le cadre de ce litige, d’être emprisonnée après avoir été accusée par Yaoundé de détournements de fonds publics.
Toujours aucune raison pertinente de la Société Générale…y compris à un élu de la république française.
Me Lydienne Eyoum, la suppliciée du “Renouveau”
Retour sur le destin tragique d’une pépite du barreau camerounais reconnue par ses pairs. Prise dans les griffes d’une machine politico-judiciaire qui ne veut pas la lâcher, Lydienne Yen Eyoum se bat au quotidien pour obtenir Justice.
A Lire : CAMEROUN: ME LYDIENNE YEN EYOUM À ISSA TCHIROMA BAKARY: LA VÉRITÉ, MONSIEUR LE MINISTRE
Article écrit par Fabienne Debarge et Joël Didier Engo, à l’occasion de la journée internationale de la femme le 08 mars dernier, et inspiré de l’article de Michel Mbiem Tong ,«Cameroun, spécial 08 mars, Maître Lydienne Yen Eyoum, la suppliciée du Renouveau», hurinews.com
La vie de Me Lydienne Yen Eyoum, âgée aujourd’hui de 55 ans, a basculé un certain 8 janvier 2010 au quartier Hippodrome de Yaoundé. Interpellée par des membres d’une unité spéciale de la police camerounaise lourdement armés, brutalement installée dans une camionnette entourée d’hommes en tenue, Lydienne Eyoum commence sa descente aux enfers: garde à vue pendant deux (02) jours, déferrement devant le juge, suivi immédiatement d’une interminable détention provisoire à la prison centrale de sinistre réputation de Kondengui à Yaoundé.
Le cœur du problème? Une somme de 1, 077 milliards de F Cfa, que son client de longue date (l’État du Cameroun) lui reproche d’avoir perçu de façon indue, alors qu’elle avait engagé pour son compte une procédure de contestation des modes de recouvrement des créances dudit État auprès – entre-autres – de la filiale camerounaise de la banque Société Générale, la Société Générale de Banque du Cameroun (SGBC).
Les dés sont jetés…
Aujourd’hui, cela fait plus de cinq (05) ans que Me Lydienne Yen Eyoum se trouve privée de liberté pour un prétendu crime de détournement de deniers publics qu’elle n’a pas commis. Mise en détention en 2010 sur une simple lettre de cachet, elle a été condamnée le 25 septembre 2014 à 25 années de prison au terme d’une autre parodie de procès.
Dans cette période tragique que vit Me Lydienne Yen Eyoum, la peine de 25 années de prison n’est pas le fardeau le plus lourd à porter. En effet le quotidien d’une journée à Kodengui – univers carcéral concentrationnaire, malodorant, bruyant, et insalubre – est un marathon de survie au jour le jour. Lydienne doit supporter encore et encore ce supplice dans un état de santé parfois chancelant, dans l’interminable attente d’une éventuelle audience en appel devant la Cour Suprême du Cameroun.
Triste destin, pourrait-on conclure, dans un fatalisme doublé de résignation.
Non, Lydienne doit sortir de cet enfer parce qu’elle est innocente. Juste devrons-nous redoubler d’effort afin qu’elle recouvre son entière liberté, son honneur de citoyenne franco-camerounaise, de femme, épouse et mère bafouée.
Fabienne Debarge et Joël Didier Engo,
Comité de Libération des Prisonniers Politiques au Cameroun (Cl2P)