Certains bien-pensants dits panafricanistes originaires du Cameroun voisin associeront – j’imagine – cette forme de résistance pacifique de la jeunesse du Gabon à des « pitreries » d’Africains « vendus à l’occident et/ou à la France. Comme ils se plaisent souvent à les caricaturer…
C’est cela la bien triste exception camerounaise en Afrique aujourd’hui: celle d’un formatage totalitaire et réactionnaire presque généralisé.
Ainsi à longueur de journée, notamment dans les réseaux sociaux les Camerounais feignent d’en avoir assez de la dictature de Paul Biya (83 ans, dont 34 de règne). Curieusement ils sont aussi les premiers à relayer les grotesques machinations orchestrées par le même tyran contre ceux qu’il désigne à la vindicte populaire, ou contre les autres qui osent vouloir le défier dans les urnes, les traînant tous sans distinction dans la boue (exactement comme ils le font avec l’opposant gabonais Jean Ping qui aurait le tort d’avoir appartenu au sérail politique et surtout d’être l’ancien compagnon de Mme Pascaline Bongo avec laquelle il a eu des enfants).
Est-ce la conséquence logique d’une trop longue vie sous une dictature et d’une certaine cupidité généralisée, y compris au sein la Presse au Cameroun? Certainement…
Mais cela laisse l’impression que le Cameroun devra encore hélas attendre d’interminables années pour sortir de sa culture politique dictatoriale. Pendant que le Gabon lui, avec ce peuple jeune et d’un courage, d’une détermination qui forcent l’admiration… a une réelle prédisposition culturelle au changement démocratique.
Que ces jeunes Gabonais en soient gratifiés et soutenus…Notamment dans l’épreuve sanglante et répressive qu’endurent depuis le 27 août leurs proches vivant au Gabon.
Toute notre solidarité avec le Peuple du Gabon
Joël Didier Engo, Président du CL2P