Candidate aux élections présidentielles américaines, l’épouse de l’ancien président des USA, Bill Clinton, est bien partie pour être la première femme à accéder à la Maison Blanche. Au regard de son engagement en faveur des droits de l’homme dans le monde et en Afrique en particulier du temps où elle fut secrétaire d’Etat, nul doute qu’elle sera ambassadrice des droits humains une fois élue.
Une femme présidente des Etats-Unis ? Toutes les féministes et autres associations qui défendent les droits de la femme dans le monde et en Afrique en particulier, en rêvent sans doute. Au regard des tendances, on n’est pas loin du compte. D’après Cheick Tidiane Gadioh, ancien ministre sénégalais des affaires étrangères, les Etats-Unis gagneraient à avoir enfin une femme à leur tête :
« le le leadership féminin peut faire la différence dans un monde où le leadership sectaire et non inclusif des hommes nous a tous menés à l’impasse actuelle d’un monde de compétition féroce, de violence meurtrière et de rejet des identités (raciales, ethniques et religieuses…) multiples et complémentaires », remarque le Président du Mouvement Panafricain et Citoyen Luy Jot Jotna dans un journal privé sénégalais.
Genre
Hilary Clinton, ex-secrétaire d’Etat (ministre des Affaires étrangères) et candidate du parti démocrate à la prochaine élection présidentielle aux USA est aussi une amie des droits de l’homme notamment sur le continent africain. En effet, son élection à la tête de la première puissance mondiale serait une victoire de la promotion du genre à des sphères de décision.
Hilary Clinton a fait des droits de la femme le cheval de bataille de sa carrière politique. Au cours de la conférence mondiale sur la santé, les droits et le bien-être des femmes et des filles qui s’est tenue du 16 au 19 mai 2016, Hilary Clinton s’est félicitée des progrès accomplis dans ce sens depuis la conférence mondiale de Beijing sur le genre de 1995.
Présidentielle de 2011 au Cameroun
La démocratie en Afrique a également été l’un de ses combats. L’on se souvient que le 19 mai 2011, la veille de la célébration de la fête nationale au Cameroun, l’alors secrétaire d’Etat avait adressé un message non pas au président de la République comme l’exige les usages diplomatiques mais au peuple camerounais en leur exprimant l’espoir de «voir les Camerounais exercer leur droit de vote au plus tard cette année, lors d’une élection présidentielle libre, transparente et crédible».
C’était à une année où étaient prévues des élections présidentielles remportées par Paul Biya en octobre 2011. Lors de sa tournée africaine en août 2012, l’alors secrétaire d’Etat américaine a salué le modèle démocratique sénégalais et fustigé la volonté du président de la République d’alors, Abdoulaye Wade de s’accrocher au pouvoir. Comme quoi, l’arrivée d’Hilary Clinton à la Maison Blanche pourrait augurer d’un printemps des droits de l’homme en Afrique.