Peut-on raisonnablement le lui reprocher? Assurément non… Car les 17 années de séquestration endurées par le Franco-Camerounais dans les geôles du régime de Yaoundé méritent que chacun d’entre-nous se garde de la moindre critique sur ses positions post-carcérales, y compris lorsqu’elles frisent dangereusement avec le syndrome de Stockholm, et peuvent participer indirectement à la réhabilitation internationale d’un tyran sanguinaire et crapuleux.
Et tant pis pour les anciens codétenus de Monsieur Atangana encore séquestrés au Secrétariat d’État à la Défense (SED) de Yaoundé – dont les non moins célèbres prisonniers politiques Marafa Hamidou Yaya ou Jean-Marie Atangana Mebara – si sa reconstruction à lui doit uniquement passer par un pacte financier avec (le diable) Paul Biya?! Nous n’osons pas le croire.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) réaffirme une fois de plus la position constante qui a toujours été la sienne relativement à toutes ces séquestrations arbitraires au Cameroun: la nationalité Française ne saurait être ou devenir un bouclier exhibé au détriment des droits humains.
Nous avons défendu et continuerons de défendre sur un même pied d’égalité Thierry Michel Atangana, Lydienne Yen Eyoum, ou Paul Eric Kingué, etc…Parce que, en matière de respect des droits humains, toutes les personnes reconnues en détention arbitraire au Cameroun doivent bénéficier de la même protection et bienveillance internationale.
Et si réparation financière il y a. Elle ne peut constituer ou résumer à elle seule le lent et difficile processus de reconstruction d’anciens prisonniers politiques.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)