J’ai beau me convaincre que ces images dégradantes et inhumaines ne viennent pas du Cameroun, il semble pourtant que oui, encore une fois de plus et forcément de trop!
Ce sont bien les étudiants anglophones grévistes qui sont ainsi transportés comme des terroristes par la soldatesque du dictateur Paul Biya.
Il n’y aurait donc pas ou plus rien qui puisse interrompre l’escalade répressive chez un vieillard qui s’est toujours prévalu d’avoir apporté “la démocratie apaisée” à ses concitoyens. Visiblement il n’en a jamais réellement compris compris le sens …
Ce n’est donc pas à 83 ans et après 34 années de terreur policière qu’il ferait ou montrerait une quelconque inflexion à sa culture du crime politique.
Hélas!
Joël Didier Engo, Président du CL2P
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Images de la répression étudiante au Cameroun qui donnent à voir un calvaire
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Cela se passe à Buea, dans un campus universitaire du sud-ouest du Cameroun. Lundi 28 novembre, les étudiants de Buea organisaient un mouvement de protestation. Ils ont été réprimés par la police avec une violence rare, et ont depuis posté des vidéos, sur internet, pour donner à voir leur calvaire.
Les images sont sans équivoque. Une vidéo montre des hommes en treillis qui frappent un étudiant au visage avant de lui donner un coup de pied. Sur une autre, des étudiants gisent à terre, pendant qu’un gendarme oblige une jeune femme à se rouler au sol, avant de lui enfoncer le visage dans la boue.
Autre exemple : un étudiant allongé par terre, visiblement très mal en point, qui reçoit des coups de bâtons sur le corps et au visage. Course poursuite dans le campus, jets de gaz lacrymogène : les forces de l’ordre utilisent la violence et l’humiliation.
Le crime des étudiants de l’université de Buea : soutenir le mouvement engagé depuis deux semaines dans le sud du pays par des organisations d’avocats et de professeurs anglophones s’estimant lésés par rapport à leurs collègues francophones dans ce pays officiellement bilingue.
Les étudiants demandent aussi la suppression des cours le samedi ou encore le paiement de la prime d’excellence censée récompenser les meilleurs élèves. Depuis, l’université a satisfait une seule de leurs revendications : la suppression de la pénalité de 10 000 francs, environ 15 euros, jusqu’alors infligée aux étudiants qui réglaient leurs frais de scolarité en retard.
Par RFI
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QUI MANIPULE QUI?
Un ministre fait la tournée des télés pour nous le répéter : les manifestants de Bamenda et de Buea seraient « manipulés ». Rappelons-lui qu’un mensonge ne deviendra jamais une vérité à force de répétition. Ensuite, considérer que toute personne qui manifeste soit forcément « manipulée » est révélateur d’un échec gravissime. En cinquante-six ans d’indépendance, le Cameroun n’est donc pas parvenu à faire émerger une seule génération de citoyens conscients de leurs droits et devoirs, c’est à dire capables de penser par eux-mêmes. Dans l’esprit de notre vénérable classe dirigeante, nous serions donc des marionnettes dansant au rythme de musiques écrites par le premier politicien venu… Eh bien, il est temps de couper les ficelles. Et de mettre tous les marionnettistes au chômage. A commencer par le plus ancien au grade le plus élevé ! C’est la révolte des poupées.
Trêve de plaisanterie: Quand on n’a d’autre objectif que de durer (au pouvoir), il vaut mieux régner sur un peuple manipulable que gouverner des citoyens qui pensent par eux-mêmes.
Par G. D.