Le Président François Hollande a reçu en audience au Palais de l’Elysée le Haut Conseil des Maliens de France et le Conseil de Base des Maliens de France (collectif des foyers de travailleurs)
Abdelaziz Moundé, journaliste: «C’est en jouant collectif, concernant les enjeux du Cameroun et de l’Afrique, que les intelligences sont plus efficaces. Comme disent les Douala, Dia diwô di si ma kaka dibomba, une seule main n’attache pas un paquet.»
Contrairement aux maliens, quand les ressortissants camerounais osent “parler”de l’extérieur pour sensibiliser notamment sur les problèmes de leur pays, ils trouvent toujours un partisan du dictateur embusqué pour les désigner comme des “traîtres à la patrie, des “opposants”, et autres “agents de déstabilisation du Cameroun depuis l’étranger”.
Imaginez-les donc reçus par François Hollande pour une table ronde à l’Élysée!
Ils seraient aussitôt maudits sur les antennes de la radio-télévision nationale par leurs propres mères et pères pourtant lettrés, mais qui ont délibérément choisi depuis 34 ans de briller davantage par leurs chants de louange et le port des pagnes à la gloire de Chantal et Paul Biya: “Paul Biya, Paul Biya, notre vieillard national de 83 ans, éternellement chaud gars”.
Il n’y a pas pire dictature que celle dans laquelle des personnes éduquées s’y enferment d’eux-mêmes, prétextant d’un complot permanent venu de l’étranger. “L’étranger” désignant bien évidemment toutes celles et tous ceux qui ont le malheur de ne pas penser et voir le monde comme Paul Biya et ses partisans.