Au Gabon, Jean Ping a officiellement clos vendredi 23 décembre son dialogue national pour l’alternance, dont les travaux ont duré 5 jours à Libreville. Lors de la cérémonie d’ouverture de ce dialogue qui a rassemblé tous ses principaux soutiens, Jean Ping avait déclaré qu’il ne respecterait plus la légalité constitutionnelle, suscitant la colère du pouvoir. Ce vendredi 23 décembre, l’opposant a utilisé des formules-chocs pour faire passer le message.
Jean Ping a par exemple annoncé que la fin de son dialogue est « le calme qui précède la tempête », appelant ses militants à se préparer à récupérer « par tous les moyens » sa « victoire volée par les imposteurs qui se sont installés par effraction à la tête de l’État » selon lui par Ali Bongo.
Aux forces de sécurité, il a demandé d’être au service du peuple et de ne pas appliquer des ordres donnés par un pouvoir illégitime.
A la communauté internationale et notamment à l’Union européenne qui a émis des doutes sur la réélection d’Ali Bongo, Jean Ping a dit que le message « a été reçu cinq sur cinq », se disant prêt à assumer les fonctions de président de la République « pour un mandat unique », a-t-il insisté.
Pendant que Jean Ping faisait son show, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze, animait une conférence de presse dans laquelle il a sévèrement menacé Jean Ping. « Il y a les lignes jaunes. S’il les franchit, il sera arrêté. Nous sommes un État, et vous pensez que l’État va se laisser impressionner par les déclarations de M. Ping. Si son plan B, c’est la guerre, eh bien que M. Ping se rende compte qu’avant que les autres n’aille mourir, lui d’abord sera arrêté », a-t-il averti.
Pour terminer, Jean Ping a déclaré que bientôt, il prononcera devant le peuple « le serment d’investiture d’un chef de l’État ». Il a lu à cet effet tout le serment tel que prévu dans la Constitution.