Communiqué de presse
Cameroun-Crise anglophone: les faucons du régime de Yaoundé mettent fin à la médiation en privilégiant la répression brutale et l’interdiction formelle du consortium de la société civile anglophone
Comme il fallait s’y attendre, puisque tous les signes annonciateurs étaient là, les faucons du régime de Yaoundé semblent avoir tranché pour une “sortie de crise” par la répression brutale et sanglante des populations civiles et des manifestants grévistes…Alors même que parallèlement le Consortium de la société civile anglophone appelait dans un communiqué le Gouvernement du Cameroun à démilitariser les villes du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, puis à libérer tous les manifestants en détention souvent dans des conditions inhumaines à Yaoundé; tout en exhortant par la même occasion les populations de ne pas laisser sortir les enfants lorsque le “ghost town” (la ville morte) est annoncé, afin d’éviter des infiltrations par des individus mal intentionnés qui incitent à la violence.
C’était précisément sans compter avec le formatage criminogène des principaux décideurs camerounais, et la volonté explicite de certains «d’en découdre» par les armes avec les grévistes anglophones.
Les heures et jours qui viennent s’annoncent donc à haut risque dans la partie anglophone du Cameroun.
En conformité avec notre appel constant à la non violence réciproque et au rétablissement de la pleine égalité citoyenne sur toute l’étendue du territoire du Cameroun, nous appelons une fois de plus à la poursuite de la concertation nationale sur une résolution durable et définitive de la crise anglophone – à défaut d’une médiation internationale. Nous continuerons à cet effet de condamner l’usage excessif et disproportionné de la force de l’État sur des populations civiles et des grévistes.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politique (CL2P)