La section du bureau des droits de l’homme et de la démocratie basée à Yaoundé n’a pas été reçue par le Gouverneur du Sud-Ouest.
Des fonctionnaires de l’Organisation des Nations Unies étaient dans les Régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest au début du mois. C’est ce que rapporte dans son édition de ce 27 février 2017 l’hebdomadaire d’investigations et d’informations générales Sans Détour. Citant le journal anglophone «The Guardian Post», parution du 22 février 2017, nos confrères rapportent qu’ «une délégation du bureau de Yaoundé des droits de l’homme et de la démocratie de l’ONU, avait séjourné dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest vers la fin de la semaine de la jeunesse, et en était repartie avec un dossier hautement confidentiel».
C’est un diplomate béninois qui conduisait la délégation onusienne. Elle s’est entretenue pendant environ 45 minutes avec le gouverneur de la région du Nord-Ouest Adolphe Lélé Lafrique, mais n’a pas pu rencontrer le gouverneur de la région du Sud-Ouest Bernard Okalia Bilaï. Le journal explique que ce dernier n’a pas donné suite à la demande d’audience des fonctionnaires internationaux.
Toujours dans le Nord-Ouest, ceux-ci ont eu des entretiens avec les représentants de la société civile, les proches des personnes interpellées ou présumées décédées durant les manifestations, de même qu’avec les responsables de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés basés dans le Nord-Ouest, relaie Sans Détour toujours en citant The Guardian.
Selon Sans Détour «cette mission des délégués du bureau de l’ONU à Yaoundé pour les droits de l’homme et la démocratie, a permis à l’institution internationale de s’imprégner de certaines réalités du terrain sur la crise dans les Régions anglophones, qui continuent d’obstruer le fonctionnement normal des juridictions et des établissements scolaires des 2 régions».
L’on apprend aussi que la descente sur le terrain de la délégation onusienne survient après que la Commission des droits de l’homme des Nations unies, basée à Genève en Suisse, ait appelé voilà quelques semaines à la médiation de l’ONU ou de l’Union africaine pour la résolution de la crise anglophone. Il est à noter signale Sans Détour, «que l’Organisation des Nations Unies se documente sur la requête des sécessionnistes, déclarée recevable par le comité de décolonisation des Nations unies depuis mai 2016, selon des sources diplomatiques».
Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net