Un renoncement qui signe définitivement la défaite de la droite française à l’élection présidentielle.
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Peut-être mérite-t-elle ce naufrage collectif? N’ayant en réalité (à quelques exceptions près) rarement incarné l’idéal démocratique, notamment lorsqu’on observe ses accointances assumées avec les pires dictatures et dictateurs en Afrique noire.
Le monde assiste ainsi éberlué à un triste moment de vérité.
Voir en effet un ancien premier ministre empêtré dans des déboires judiciaires en être réduit à considérer son électorat comme son ultime et seul juge (entretenant ainsi sciemment dans les esprits profanes une confusion lamentable entre deux institutions distinctes de la république) … en dit effectivement long sur la dérive populiste rampante en France, qui n’épargne plus y compris d’anciens hauts représentants ou dirigeants de l’État français.
C’est dire si l’urgence de mettre fin au carriérisme politique n’a jamais été aussi flagrante et pressante pour cette grande démocratie française, qui s’est souvent montrée si peu favorable à l’alternance démocratique en Afrique.
On comprend mieux désormais: ce n’est pas l’essence de la culture politique d’un certain nombre de ses cadres.
Joël Didier Engo, Président du CL2P