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Pourquoi des cabales comme celle-ci ne peuvent et ne doivent pas être oubliées?
C’est précisément pour cela que nous nous insurgeons et sensibilisons sans arrêt contre la banalisation de la culture du crime politique dans un certain inconscient général au Cameroun. Car l’oubli conscient ou inconscient participe précisément de cette banalisation.
Les futures générations de Camerounais et d’Africains devront savoir ce qui a bien pu pousser un régime de traiter des leaders d’opinion de la sorte. Et il revient aux organisations de la société civile comme la nôtre de concourir à rétablir l’échelle de responsabilités. C’est cela le devoir de Mémoire dans une société civilisée en dehors de toute forme de rancœur. Cela participe aussi au processus de reconstruction des victimes et de leurs proches.
Voici ce que j’écrivais le 23 décembre 2013 dans le Figaro.fr au moment de la rocambolesque arrestation de l’écrivain et homme politique camerounais Dieudonné Enoh Meyomesse:
“Le gag de noël au Cameroun: la disparition sous forme d’incarcération militaire de l’écrivain et opposant politique, Enoh MEYOMESSE
Ce serait le gag de noël au Cameroun de Paul BIYA*: “Enoh MEYOMESSE à la tête d’un gang de braqueurs d’or dans l’Est du Cameroun…”
De quoi perdre la raison, y compris dans ce pays coutumier des campagnes publiques de délation et de lynchage, orchestrées en haut lieu contre tous les empêcheurs de tyranniser en rond…
Ce serait donc le tour d’Enoh MEYOMESSE, digne fils d’Ebolowa (Chef lieu du Sud-Cameroun), écrivain prolifique et respectable leader d’opinion… de subir désormais les foudres du tyran Paul BIYA, jamais avare en coups tordus, et qui veut certainement réduire cette éminence littéraire et politique au rang décrié de “braqueur de route”.
Les Camerounais se laisseront-ils encore berner?
Joël Didier Engo, Président du CL2P