Et pour cause ! Le Nigeria est, non seulement le pays africain le plus peuplé, mais il est aussi le leader économique du continent.
Au Cameroun, pays voisin du Nigeria, l’événement a été suivi avec une attention particulière. Le président de la République, Paul Biya, était du reste représenté aux cérémonies organisées à Abuja par Amadou Ali, vice-Premier ministre, ministre délégué à la présidence, chargé des Relations avec les Assemblées.
Liés de longue date par la géographie et l’histoire, le Cameroun et le Nigeria qui ont établi en 1960 des relations diplomatiques que régissent 15 accords, partagent une longue frontière terrestre, lacustre et maritime de près de 2000 km. A ce jour, les populations nigérianes en territoire camerounais sont évaluées à quatre millions de personnes, tandis que moins d’un million de Camerounais vivent au Nigeria. Quant aux échanges commerciaux entre les deux pays, ils ne sont pas négligeables, bien qu’une bonne partie emprunte des voies informelles.
A Yaoundé comme à Abuja, la coopération bilatérale est jugée excellente, ce qui explique la bonne fréquence de visites au sommet. En effet, le président Paul Biya a effectué six visites, au Nigeria, tandis que Yaoundé a eu à accueillir cinq visites de chefs d’Etat nigérians depuis l’avènement du Renouveau national. Toutefois, il convient de relever que bien qu’excellente, cette coopération est de temps en temps émaillée de malentendus dont le différend frontalier, maritime et terrestre qui a opposé Yaoundé à Abuja ; la présence présumée de membres de Boko Haram sur le territoire camerounais ; la fermeture par le Cameroun de sa frontière terrestre en raison de l’épidémie à virus Ebola. Mais ces problèmes finissent toujours par trouver des solutions équitables pour les deux parties.
Au moment où commence le mandat du président Muhammadu Buhari, de nombreuses questions d’intérêt commun interpellent Yaoundé et Abuja, notamment aux plans politique, économique, social et culturel. Au plan politique, la lutte contre l’insécurité le long de la frontière commune sera une préoccupation forte. Depuis la signature le 28 février 2012 de l’accord portant création d’un comité de sécurité transfrontalière, trois sessions se sont tenues dont la dernière à Yaoundé, du 16 au 19 janvier 2015. La mise en œuvre des recommandations issues de ces assises apparaît comme un impératif pour sécuriser la frontière commune. S’agissant de la lutte contre Boko Haram, il est attendu des parties directement impliquées qu’elles resserrent l’étau autour de la secte terroriste. La détermination du chef de l’Etat nigerian de faire de l’éradication de Boko Haram une priorité absolue est un motif d’espoir.
Au plan économique, le renforcement des échanges commerciaux apparaît comme une opportunité à saisir par le Cameroun pour placer ses produits dans un marché de 178 millions de consommateurs (plus de quatre fois la CEMAC). Et de nombreux projets en cours ou attendus devraient contribuer à booster ces échanges. Il s’agit entre autres de la construction de la route transfrontalière Bamenda (Cameroun) – Enugu (Nigeria), dont les travaux ont été lancés le 21 juin 2010 ; du projet d’interconnexion électrique en vue du transfert de l’énergie du Cameroun vers le Nigeria. L’accord d’interconnexion y relatif a été signé le 18 février 2011 à Yaoundé. Le projet de construction d’un pont sur le fleuve Mayo-Tiel dans la région du Nord, frontalière de l’Etat fédéré de l’Adamawa va également contribuer à faciliter la circulation des hommes et des biens entre les deux pays.
Au plan culturel, la coopération entre le ministère des Arts et de la Culture et l’industrie cinématographique nigériane représentée par Nollywood augure des lendemains meilleurs pour les deux parties. Au total, l’ouverture d’une nouvelle ère au Nigeria, suite à l’accession au pouvoir du général Muhammadu Buhari est une nouvelle opportunité à saisir par le Cameroun et le Nigeria pour donner un souffle nouveau à la coopération bilatérale. Condamnés à vivre ensemble, les deux pays doivent regarder dans la même direction et savoir saisir les opportunités qui s’offrent de part et d’autre. Ils ont l’avenir en partage.
Shehu Garba said the two-day trip starting on Wednesday will focus on “matters of security”, with the cooperation of Nigeria’s neighbours seen as crucial to ending the Islamist uprising which has claimed more than 15,000 lives since 2009.
Buhari was sworn in last Friday and vowed in his inaugural speech to crush the insurgent group he described as “mindless” and “godless”.
But Boko Haram attacked some 12 hours after the new president took the oath of office, hitting homes in the key northeast city of Maiduguri with rocket-propelled grenades overnight on Saturday.
Later, a suicide attack at a mosque in the city, which is the Borno state capital, killed at least 26 people. Suspicion immediately fell on the insurgents.
The militants then raided two towns in Borno’s neighbouring state of Yobe on Sunday, torching public buildings and looting food and fuel stores.
Niger shares a border with both Borno and Yobe while Chad borders just Borno in Nigeria’s extreme northeast.
Former president Goodluck Jonathan’s administration had long complained that Nigeria’s neighbours were not doing enough to contain Boko Haram as they fled military pursuit by crossing porous borders.
A four-nation offensive that also includes Cameroon has won significant victories since February but there are fears of Boko Haram regrouping, especially in remote border areas.
Buhari said little regarding his specific plans for regional security cooperation other than to thank the three nations for their efforts to date.
Chadian President Idriss Deby has publicly mocked Nigeria’s counter-insurgency efforts under Jonathan and called for greater cooperation.
Buhari, a former army general who headed a military regime in the 1980s, is seen by most observers as a more robust commander-in-chief than Jonathan
AFP