Que dire? La bêtise a effectivement atteint son paroxysme sous la dictature de Paul Biya.
En effet comment interpréter autrement l’appel indécent à la patience de la ministre des télécommunications, en direction d’une minorité anglophone privée depuis plus de deux mois de tout accès à internet, dans une forme de punition collective pour désobéissance civile.
Et dire qu’il y a des ressortissants de ce pays qui, à l’ère du tout numérique, trouvent encore une justification à cette violation flagrante des droits de l’Homme.
Cela laisse simplement sans voix.
Joël Didier Engo, Président du CL2P
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Cameroun – Coupure de l’Internet au Cameroun: Minette Libom Li Likeng, Ministre des Postes et Telecomminications, demande de patienter, «le temps que la situation revienne à la normale»
«Le Chef de l’État l’a rappelé suffisamment, tout le Gouvernement est mobilisé pour réaliser l’expansion de l’économie numérique. Et elle ne peut pas se faire sans Internet. Dans son discours de fin d’année, je crois qu’il a expliqué aux Camerounais qu’il y a des situations désagréables pour lesquelles certaines décisions sont prises. Et je crois que tout est mis en œuvre pour que la sérénité revienne, que l’Internet soit disponible partout. Ce n’est qu’une question de patience et tous doivent mettre la main à la pâte», a affirmée Minette Libom Li Likeng, rapporte TicMag.
Le magazine spécialisé dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) rappelle depuis le 17 janvier 2017, les deux Régions majoritairement anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ont été privées de connexion Internet, «après qu’elles aient été le théâtre d’un mouvement pour plus d’autonomie, voire d’indépendance».
Depuis lors, plusieurs ONG sont montées au créneau pour dénoncer cette coupure, avec pour l’instant aucun résultat obtenu. À la fin du mois de février 2017, l’ONG Internet sans frontières estimait les pertes liées à cette coupure à 1,35 million de dollars, soit environ 832 millions de FCFA.
Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net