Essimi Menye est désormais recherché. Un mandat d’arrêt vient d’être lancé contre l’ancien ministre des Finances et de l’Agriculture et du Développement Rural, par le Tribunal Criminel Spécial (TCS). Il est poursuivi pour complicités de détournement de deniers publics d’un montant de 1 756 570 380 FCFA.
Le TCS accuse l’ancien argentier national d’avoir payé cet argent sans contrepartie au Cabinet Challenger Corporation appartenant à Tchakui François. Des faits qui remontent à 2008-2012 alors que le natif du département de la Lekié dans le Centre, était encore au ministère des Finances.
Le mandat d’arrêt a été émis le 14 mars 2017 par le juge d’instruction, le magistrat Blaise Wo’o Minko. Le document enjoint tout officier ou agent de police judiciaire d’interpeller et de présenter Essimi Menye à la prison centrale de Kondengui.
Problème, le concerné n’est pas au Cameroun. Limogé du gouvernement le 2 octobre 2015, Essimi Menye sort du pays quelques mois plus tard grâce à une évacuation médicale. L’ancien ministre a depuis recouvré sa santé et vit aux États-Unis.
Par Jean-Marie NKOUSSA | Cameroon-Info.Net
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Que peut bien valoir un mandat d’arrêt émis par la justice aux ordres du dictateur Paul Biya contre un ancien ministre exilé aux États-Unis? Absolument rien hélas.
En effet aucune personne dotée de raison hors de ce pays ne peut lui accorder la moindre attention, le moindre crédit.
Comprenez donc qu’il s’agit avant tout ici d’un acte purement démagogique de la dictature de Yaoundé en direction du petit microcosme médiatique nourri quotidiennement à sa propagande, et à travers lequel ces hommes des médias camerounais vont pendant des semaines voire des mois divertir les camerounais, afin de détourner leur attention de l’incurie gouvernementale chronique et des multiples atteintes aux droits de l’Homme, notamment dans le Cameroun anglophone.
Joël Didier Engo, Président du CL2P