L’intelligence chez un intellectuel éminemment estimable et respectable consiste parfois aussi à ne rien dire, surtout quand il ne parvient visiblement plus à dominer ou transcender les penchants et démons tribalo-fascistes propres à son environnement social.
Il ne vient ainsi curieusement jamais y compris à l’esprit des plus brillants des tenants du repli tribal au Cameroun que certains de leurs compatriotes peuvent également aspirer à d’autres valeurs, d’autres latitudes, d’autres formes d’épanouissements … que ceux de l’enfermement voulu radieux dans une république réactionnaire et malsaine.
Il leur faut toujours agiter la jalousie ou la supposée “aigreur de dépossédés” pour considérer l’obscurantisme atavique du régime de Paul Biya comme le seul modèle d’accomplissement envisageable pour tout ressortissant du Cameroun en plein 21éme siècle.
Quelle cécité intellectuelle, et surtout quel nombrilisme pathologique!
Joël Didier Engo
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OCCASION MANQUÉE D’UNE COMMUNE ÉLÉVATION RÉPUBLICAINE🇨🇲
La fameuse affaire Samba montre encore comment les camerounais dont beaucoup qui se disent progressistes, sont pour un grand nombre d’entre eux, strictement incapables de s’élever à la hauteur de l’universalité républicaine!!!
Au lieu de profiter de cette controverse pour “monter” en généralité, ils en sont toujours dans le jeu médiocre des instincts grégaires, des stéréotypes de classe ou d’animosités partisanes .
Au lieu de mobiliser utilement cette controverse, beaucoup par aigreur de dépossédés plus que par Indignation citoyenne, se contentent de stigmatiser monsieur Samba comme s’il était un spécimen “rare” des élites ploutocratiques camerounaises.
D’autres encore trouvent l’occasion d’exprimer par nombrilisme ethnocentrique leur aversion pour la personnalité au centre de la controverse en raison de ses “origines” ethniques et régionales.
Dès lors, les “frères et sœurs du village” du baron vilipendé ouvrent aussi des contre-feux communautaristes face à des attaques dont certaines (mais pas toutes) sont motivées par des penchants ataviques portés vers des polémiques ethnocentriques ou carrément ethnofascistes.
Ainsi, on se trouve à nouveau englués dans de vaines et stériles querelles de clocher ou partisanes.
À partir de là, on perd l’occasion de discuter sur la capacité du Cameroun et des camerounais à créer et faire marcher des institutions éthiques, juridiques et politiques capables de prévenir ou de réprimer toutes les formes d’enrichissement illicite.
Évidemment discuter sérieusement est trop difficile pour beaucoup qui ne savent qu’invectiver et insulter!!!!!
Par Eric Mathias Owona Nguini