Au Cameroun ou ailleurs, pour être efficace la lutte contre le terrorisme ne devrait pas se faire au détriment des droits fondamentaux, mais dans un respect scrupuleux de ces libertés qui sont justement la hantise des terroristes. La réponse armée à Boko Haram ne pourra réussir durablement qu’à condition que les autorités s’attaquent aux causes profondes de son émergence dans le nord du pays.
Monsieur Le Président Paul BIYA, Libérez:
L’opposant Aboubakar Sidiki
A Lire : Tribunal Militaire de Yaoundé, procès Harissou-Sidiki, le simulacre de justice continue
Les journalistes Ahmed Abba, Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue, Félix Cyriaque Ebolé Bola
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) ne cesse inlassablement depuis des mois – notamment pour les détenus Abdoulaye Harissou et Aboubakar Sidiki – d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le détournement par le régime de Yaoundé de la légitime et nécessaire lutte contre le terrorisme en purges systématiques infligées à des activistes, journalistes, et leaders d’opinion «dérangeant», majoritairement originaires du grand Nord du Cameroun.
En effet la lutte légitime contre le terrorisme rime hélas aussi parfois avec la restriction des libertés et la répression politique. Le notaire Abdoulaye Harissou et le chef d’entreprise Aboubakar Sidiki, tous les deux des opposants politiques originaires du Nord où sévit le groupe terroriste Boko Haram, sont ainsi les victimes d’une cabale judiciaire orchestrée par les sécurocrates du régime de Yaoundé. Et ils ne sont pas les seuls, puisque les journalistes Ahmed Abba, Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue et Félix Cyriaque Ebolé Bola comparaissent eux-aussi devant le même tribunal militaire de Yaoundé pour crime de «non-dénonciation».
À CES INFORTUNÉS, LA DICTATURE CAMEROUNAISE A RAJOUTÉ LES ACTIVISTES ANGLOPHONES COUPABLES DE DÉSOBÉISSANCE CIVILE, ET QUE NOUS CONSIDÉRONS TOUS COMME DES PRISONNIERS D’OPINION
1. Tite Nkwenkam Momemka
2. Magistrat Ayah Paul Abine
3. Maitre Agbor Balla
4. Dr Fontem Neba
5. Penn Terence Khan
6. Michael Boyo
7. Mancho Bibixy
8. Elvis Ndzenyuy
9. Veranso Stephen
10. Tatah Elvis
11. Ngalim Felix
12. Chi Conrad
13. Muforchu Jean Pierre
14. Tambou Cedric
15. Tangwa Malvin
16. Levala Brian
17. Awuh Terence
18. Aselacha martin
19. Away Dzenyagha junior
20. Munji Roland
21. Awemo Joseph
22. Hillary Ndonkeh
23. Sunjo Diedonne
24. Wenong Snow Moses
25. Kingah Valentine
26. Yusinyu Gerald
27. Ndasi julius
28. Nkembu anicet
29. Kuyase Leonard
30. Mungou Azeh
31. Pang James
32. Manyaika Gaston
33. Eugene Ngeme
34. Tah Emile
35. Ngoumbe Zack
36. Hans Achumba
37. Pa Joe Ngwa Galim
38. Tangko Blaise
39. Ayeni Hyacinth
40. Shiyla Aloysius
41. Tanni (autres noms non connus, parmis ceux arretes a Ndop)
42. Lawyer Abadem Walters
43. Ngeka Aaron
44. Tati Eric Ngu
45. Ruchard Chiato Yam
46. Ndenge Godden Zama
47. Yenmole Njovens
48. Mend Ako Junior
49. Achou Constatine
50. Fombi Amstrong
51. Fonyuy Kemi Cliford
52. Osi Abel
53. Nisi David Abang
54. Esono Wakenba
Nous renouvelons notre appel à leur libération immédiate et n’accordons le moindre crédit aux parodies de procès qui se tiennent par intermittence devant le tribunal militaire de Yaoundé. Parce que ces cabales liberticides orchestrées par les sécurocrates du régime de Yaoundé– sous couvert de la légitime lutte contre le terrorisme – déshonorent également la République du Cameroun et ses institutions.
Monsieur Paul BIYA, Libérez Me Abdoulaye Harissou, l’opposant Aboubakar Sidiki, les journalistes Ahmed Abba, Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue, Félix Cyriaque Ebolé Bola, et bien évidemment tous les activistes anglophones transférés et séquestrés dans les geôles de Yaoundé.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)