Une conférence de presse d’Amnesty International interdite par les autorités à Yaoundé
Amnesty International et ses partenaires de la société civile camerounaise avaient invité les médias nationaux et internationaux à une conférence de presse le mercredi 24 Mai 2017 à l’hôtel la Falaise de Yaoundé.
«La conférence de presse a été annulée par la Direction de l’Hôtel la Falaise, l’accès à la salle de conférence ne nous est pas accordé, nous cherchons un plan B», révèlent les responsables d’Amnesty International dans le hall de l’Hôtel La Falaise ce 24 mai à Yaoundé. Cette information était donnée à tous les journalistes de la presse nationale et internationale conviée à une conférence, dans le cadre d’une mission de plaidoyer d’Amnesty International au Cameroun.
Au cours de la conférence de presse, Amnesty International et ses partenaires prévoyaient dévoiler le contenu des milliers de lettres du monde entier contenant des messages demandant au président Paul Biya de libérer les trois jeunes emprisonnés pour dix ans, pour avoir simplement partagé un SMS de plaisanterie sur Boko Haram. En effet, le tribunal militaire de Yaoundé a prononcé le 21 septembre 2016, le verdict du procès de Fomusoh Ivo Feh et de deux de ses amis, dont un élève, arrêtés fin 2014. Ils comparaissent depuis le 7 septembre 2016 pour complicité d’insurrection et non-dénonciation.
Le 13 décembre 2014, Fomusoh Ivo Feh, a été arrêté par la police dans la ville de Limbé région du Sud-Ouest. C’était quelques semaines après avoir fait suivre à des amis, un SMS sarcastique reçu d’un ami militaire, qui disait: «Boko Haram recrute des jeunes de 14 ans et plus. Conditions de recrutement: avoir validé 4 matières et la religion au baccalauréat». L’un de ses amis a transféré le SMS à un lycéen, dont l’enseignant, qui avait confisqué le téléphone pendant un cours, en a pris connaissance. L’enseignant a montré le message à la police qui a d’abord arrêté le lycéen puis Fomusoh et son ami.
Alioune Tine, Directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Fomusoh Eric, Représentant familles des détenus, Cyrille Bechon, Directrice Exécutive NDH-Cameroun, et Me Modou, Avocate, étaeint les intervenants programmés. Alioune Tine, Directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Amnesty International utilise des moyens pacifiques, des moyens légaux de pour lutter et faire respecter les droits humains. «Nous demandons aux autorités camerounaises de libérer ces jeunes», a-t-il affirmé.
Par Géraldine IVAHA | Cameroon-Info.Net