Le Cameroun et son imposture de la lutte contre la corruption: Jean Louis Beh Mengue, l’autre tartufe de la gouvernance tribale et crapuleuse de Paul Biya jeté en pâture à l’opinion publique
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L’imposture de la lutte contre la corruption a encore visiblement de belle années et de nombreux soutiens devant elle au Cameroun. C’est le seul pays que je connaisse au monde où on vous jette en prison sans procès sur une présomption de culpabilité de détournements de deniers publics, assise uniquement sur de supposées “fautes de gestion” chiffrées évidemment en milliards de Francs CFA, en s’interdisant formellement d’incriminer l’enrichissement personnel illicite.
Et on comprend aisément pourquoi. Cela emporterait tout le régime trentenaire de Paul Biya!
Alors ses créatures comme Ondo Ndong, Beh Mbengue et d’autres tartufes venus tout droit du village Bulu-Fang-Beti – pour lesquels personne ne verserait une larme – deviennent naturellement ses meilleurs arguments de pérennisation de sa présidence à vie, dans la perspective du énième hold-up électoral déjà programmé en 2018.
Préparons-nous donc à être littéralement matraqués dans les semaines et mois qui viennent avec l’interminable feuilleton des Beh Mengue, Nkoto Emane et autres dignitaires en disgrâce du système…Servi par les journalistes alimentaires et la presse locale à la solde du dictateur Paul Biya et de son tout-puissant directeur de cabinet civil Martin Belinga Eboutou. Cela permet comme toujours et avant tout d’occulter l’état de déliquescence morale, sociale, et économique dans lequel gît ce pays au bout de 35 années d’un système de gouvernance crapuleux, gangrené précisément par la corruption endémique de la base au sommet.
Pauvre Cameroun
Joël Didier Engo, Président du CL2P