Ces jeunes peintres avaient les visages enduits de peinture rouge. Ils ont été arrêtés vendredi à Goma à l’Est de la République démocratique du Congo.
Ils manifestaient contre les massacres à répétition à Beni et au Kasaï respectivement au nord et au centre du pays.
En guise de protestation ils portaient sur eux des croix sur lesquelles on peut lire “Kasaï” et “Beni”.
Ils s’étaient allongés sur le trottoir près d’un carrefour très fréquenté de Goma, capitale du Nord-Kivu, sans bouger, ni parler, les yeux fermés comme des morts, attirant la curiosité de nombreux passants.
La ville et le territoire de Beni sont situés dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu.
Depuis octobre 2014, plusieurs centaines des personnes y ont été tuées dans une série de massacres attribués aux Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion musulmane ougandaise présente en RDC.
Dans le centre de la RDC, le Grand Kasaï est en proie à des violences entre une rébellion et les forces de sécurité qui ont causé la mort d’au moins 3.000 personnes, selon l’église catholique. L’ONU parle de 42 fosses communes.
En septembre 2016, les autorités de plusieurs provinces de la RDC, notamment du Nord-Kivu, avaient officiellement interdit toute manifestation publique à caractère politique.
Cette mesure n’a depuis lors pas été levée.
BBC Afrique