Au Congo-Brazzaville, l’affaire André Okombi Salissa est passée le 4 juillet mardi devant la Cour suprême. Arrêté en février, l’opposant et ancien candidat à la présidentielle est accusé d’atteinte à la sûreté intérieure et de détention illégale d’armes de guerre. Son immunité parlementaire a été levée. Sa requête est passée devant la Cour Suprême qui rendra son verdict le 28 juillet.
André Okombi Salissa souhaite demander l’annulation de la procédure contre lui, d’autant que sa détention provisoire a dépassé les délais légaux. Rappelons que cet ancien ministre passé à l’opposition a été arrêté en janvier dernier.
Pour son avocate, Me Stéphanie Le Meignen, les droits de la défense sont bafoués.
« Depuis le jour de son interpellation, il y a eu une méconnaissance totale de ses droits de la défense. Donc nous avons tenté [mardi] une fois de plus d’expliquer que ce dernier, en tant qu’inculpé, a bien entendu le droit de contester la procédure qui le concerne et qui l’amène à être placé en détention depuis cinq mois dans des conditions extrêmement difficiles. On espère que cette Haute juridiction pourra rétablir l’état de droit qui devrait exister au Congo.
On a l’impression que du côté de l’Etat congolais on se cache derrière ce problème d’irrecevabilité. Ils n’ont même pas répondu sur les arguments de fond, à savoir est-ce qu’en vertu du droit pénal congolais monsieur Okombi Salissa a bel et bien droit à contester cette procédure ?
L’Etat congolais n’a même pas abordé ces questions-là. Ils se sont cachés derrière cette irrecevabilité qui se base sur des arguments qui ne sont en tout cas absolument pas juridiques. On espère encore une fois que la Haute juridiction – pour une fois – se basera bien sur les textes et permettra à monsieur Okombi de se défendre correctement ».
Par RFI