Le département d’État américain, dans sa mise au point, affirme n’avoir pas suspendu sa coopération militaire avec le Cameroun. Néanmoins, précise le communiqué, le 11 juillet 2017, répondant par correspondance à une sollicitation du bureau régional d’Amnesty International, l’ambassadeur des États-Unis en poste à Yaoundé avait indiqué des cas précédents dans lesquels le gouvernement américain avait été amené à suspendre une assistance à certaines unités des forces camerounaises, celles-ci ayant été prises sous le fait de violations de droits humains.
Une source au ministère camerounais de la Défense précise à ce propos qu’il s’agit ici de quelques officiers qui seraient désormais interdits de formation aux États-Unis. Le département d’État indique que sur place, au Cameroun, l’armée américaine continue à former des unités, jugées admissibles à l’aide à la sécurité, selon – précision importante – des procédures conformes à une loi qui interdit au département d’Etat et au département de la Défense de fournir une assistance militaire à toute armée étrangère qui viole les droits de l’homme.
Depuis octobre 2015, 300 soldats américains sont stationnés à Garoua, dans le nord du Cameroun. Ils apportent une assistance en formation, un équipement logistique aux forces camerounaises dans la lutte contre Boko Haram.