L’Avis rendu par le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire des Nations Unies nous oblige à retirer M. Yves Michel Fotso de la liste des prisonniers politiques établie par notre organisation, sur la base des critères objectifs arrêtés depuis sa création (présentation), même si des éléments factuels confèrent indiscutablement un caractère politique à son emprisonnement dans l’enceinte du Secrétariat d’État à la Défense (SED) à Yaoundé.
Lire également : Avis adoptés par le Groupe de travail sur la détention arbitraire à sa soixante-dix-huitième session
En effet la disjonction des procédures par les juges d’instruction, qui a notamment abouti au “saucissonnage” du dossier de M. Yves Michel Fotso en une multitude de procès, renvoyés par petits bouts devant le Tribunal de Grande Instance puis le Tribunal Criminel Spécial de Yaoundé, faisait clairement ressortir une volonté délibérée de le maintenir indéfiniment en détention.
Que ladite détention ne soit pas considérée arbitraire par le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire de l’ONU, une instance internationale, nous oblige à reconsidérer notre position en conformité avec la hiérarchie des normes.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
[spacer style="1"]
Cameroun: pour l’ONU, l’ex-patron de Camair n’est pas en détention arbitraire
Au Cameroun, le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire a rendu ses conclusions au sujet de l’emprisonnement de l’homme d’affaires, Yves Michel Fotso. Et pour l’organisme onusien, il ne s’agit pas d’un cas de détention arbitraire. Incarcéré depuis 2010, Yves Michel Fotso a été condamné en 2016 à la prison à vie. La justice lui reproche le détournement de fonds publics lorsqu’il était à la tête de la Camair, l’ex-compagnie aérienne camerounaise.
Roland Adjovi, l’un des experts du groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire