Au moins un membre du parti au pouvoir qui tient un discours responsable et réfléchi sur la meilleure sortie de crise envisageable dans la crise anglophone du pays.
Se plaindre voire s’emporter à raison contre des extrémistes qui brûlent le drapeau national ne sortira hélas pas le Cameroun d’une impasse répressive, dans laquelle l’ont plongé les faucons de la dictature en place. Ce d’autant que brûler un drapeau pendant une manifestation publique – même nom autorisée -est aucunement un acte délictuel dans la plupart des grandes démocraties, y compris lorsque cette destruction de ce symbole unificateur se déroule dans l’enceinte de la représentation diplomatique du Cameroun à Toronto au Canada.
Le Cameroun pourrait à la limite s’en plaindre auprès des autorités du pays hôte, sans hélas réellement susciter un grand intérêt, ou une condamnation officielle. En effet son statut peu enviable d’État policier et tortionnaire à fini par emporter ce qui restait de sa respectabilité internationale.
Et cela.. Ces extrémistes anglophones le savent très bien.
Le vœux des faucons du régime de Yaoundé serait-il entrain d’être exhaussé par les sécessionnistes anglophones?
En quoi consistai-t-il?
– Tuer dans l’œuf toute idée ou possibilité de dialogue ouvert et pluraliste avec les représentants légitimes de la société civile anglophone
– Interpeller puis incarcérer systématiquement les leaders du mouvement de désobéissance civile anglophone, tous assimilés indistinctement à des terroristes
– Installer une impasse généralisée avec isolement puis militarisation des deux régions anglophones, et répression ou nettoyage aveugle des poches restantes de la résistance.
– Ériger de fait les extrémistes sécessionnistes anglophones de l’étranger en seuls interlocuteurs et adversaires de la république du Cameroun, avec lesquels aucun dialogue n’est évidemment envisageable ni possible.
Le face à face voulu et recherché par les réactionnaires et sécuritaires du pouvoir de Yaoundé prend ainsi corps devant nous; précisément au grand dam de l’unité et de l’indivisibilité d’un Cameroun qui voit s’éloigner – avec la destruction regrettable des symboles de la république – la perspective d’une entente apaisée.
L’heure est venue d’éviter que ce piège de la partition se referme définitivement sur nous.
Joel Didier Engo, Président du CL2P
Pascal MESSANGA NYAMDING: ” Je ne comprends pas qu’on ait réhabilité certains putschistes du 6 avril au point d’en faire des ministres qui siègent encore au gouvernement, que l’on ait négocié à coup de milliards avec Boko Haram qui au jour d’aujourd’hui a égorgé et tué 2000 camerounais, mais que l’on soit incapable de libérer les sécessionnistes anglophones pour enfin initier un vrai dialogue de réconciliation”
Pascal Messanga Nyamding. (membre du Comité Central du RDPC)