Par le chargé de communication de Paul Eric Kingue
Le 18-06-2015, s’est tenue à Yaoundé l’audience initialement prévue pour les verdicts des affaires Paul Eric Kingue. Ces affaires qualifiées d’une part de complicité de pillage en bande lors des émeutes de février 2008 et d’autre part, de détournement de deniers publics de la somme de 3 millions de francs cfa devaient connaître leurs épilogues hier.
Après la première audience tenue à la cour suprême le 21 mai dernier au terme de laquelle le ministère public et le conseiller rapporteur proposaient la libération de Paul Eric Kingue, tout le monde s’attendait techniquement et logiquement à son acquittement ce 18-06-2015.
Mais comme si il y avait une volonté de dilatoire, la Cour Suprême du Cameroun à la surprise générale, a dit ne pas être prête à rendre le jugement parce qu’elle n’avait pas en sa possession les originaux du dossier d’instruction, du Tribunal de Grande Instance du Moungo. Un véritable coup de tonnerre qui a suscité beaucoup d’interrogations et de curiosités à savoir comment depuis plus de sept ans que l’instruction judiciaire a été faite dans cette affaire le TGI du Moungo n’a pas pu transmettre aussi bien à la Cour d’Appel qu’à la Cour Suprême, le fond du dossier?
La deuxième curiosité de la position de la Cour Suprême hier est de savoir sur la base de quelle pièce la Cour Suprême a fait son rapport et ses réquisitions du 21 mai dernier, qui proposaient la libération de Paul Eric Kingue?
Bien d’autres questions peuvent être posées sur la manipulation et la machination en cours.
Confiant, parce que convaincu de son innocence, Paul Eric Kingue continue à croire que très bientôt la vérité va éclater dans ces affaires qui l’ont anéanti depuis bientôt 8 ans.
Pour obtenir les originaux d’instruction la Cour Suprême a rabattu le délibéré et a demandé au ministère public de produire ces pièces à l’audience du 16-07-2015.
Prenant la parole devant les membres de la Cour Suprême réunis à son audience hier, Paul Eric Kingue a posé la question de savoir pourquoi on lui fait payer cher les fautes dues au dysfonctionnement de l’administration judiciaire qui n’a pas pu transmettre depuis sept (07) ans le dossier original que demande la cour?
Autrement dit, pourquoi reste-t-il maintenu en prison alors qu’il ne lui appartenait pas de produire ces pièces exigées par la Cour Suprême?
Affaires renvoyées donc au 16 juillet prochain.
Vous avez été très nombreux à prier pour Paul Eric Kingue et à le soutenir. Il vous renvoie à chacun pris individuellement, sa gratitude et ses remerciements.
PEK : nouveau renvoi… et états d’âme !
Par HUBERT, 19 Juin 2015
Pardon à vous, mes lectrices et lecteurs, mais puisque vous savez que je ne suis ni journaliste ni juriste, vous me permettrez ce billet de mauvaise humeur : la Cours Suprême du Cameroun a renvoyé l’affaire PEK au 16 juillet prochain et j’en suis déçu et révolté.
Pour un compte-rendu rigoureusement journalistique, je vous renvoie à l’interview à chaud en sortie d’audience de Maître Wabo (du barreau de Luxembourg).
A lire sur camer.be : Cour Suprême du cameroun, Affaire Paul Eric Kingué: Le verdict encore reporté au 16 juillet 2015
Moi qui l’avais accompagné à Yaoundé, lui et Maître Tefengang (du barreau de Bruxelles), certain d’applaudir à tout rompre un verdict d’acquittement et de libération, j’étais au sortir de l’audience sous le coup de l’émotion et la sagesse voulait que je garde un silence glacé. J’étais d’ailleurs sans voix.
Je le répète, je ne suis ni juge, ni avocat, ni journaliste, simplement un fervent supporter de Paul Eric Kinguè qui, à mes yeux, continue de subir l’injustice de la Justice de son pays qui feint d’ignorer l’immense sentiment d’indignation exprimée aux quatre coins du monde… ou qui n’en n’a cure.
Parlons donc de l’ambiance, du ressenti, de mes états d’âme puisque c’est à ça que je marche depuis le début de mon implication dans cette affaire. Pour moi, PEK est avant tout un homme qui souffre injustement et c’est cet aspect purement humain de l’affaire que j’ai personnellement toujours privilégié.
D’abord, un retard d’audience m’a permis de voir les gens de Penja arriver en nombre sur le parvis de la Cours Suprême. Des gens respectueusement silencieux, mais dont la seule présence témoigne à souhait la volonté de voir « Monsieur le Maire » enfin libéré de ses chaînes. Et puis des personnalités connues qui suivent l’affaire de près, une nuée de journalistes, des amies et amis de Paul Eric Kinguè, et croyez-moi, ils sont nombreux.
PEK, élégant comme à l’accoutumée, après avoir chaleureusement salué chacun et s’être une dernière fois entretenu avec ses conseils, a pris place au banc des accusés, face à ses juges.
La Présidente du tribunal aurait pu expédier l’audience en quelques minutes à peine, le temps de la renvoyer au mois prochain pour défaut de documents authentiques, si Maître Manfo (le fidèle avocat camerounais de PEK) n’avait pas protesté de son bon droit, et si PEK n’avait pris la parole. Et quand je dis « pris », c’est au sens premier du terme, car il n’est pas homme à s’en laisser conter ni à se plier aux injonctions injustes de qui que ce soit sans oser réagir, fusse de la plus haute autorité de son pays. Il est comme ça, PEK… et c’est comme ça qu’on l’aime. Mais d’un geste navré, sourire condescendant au coin des lèvres, les juges ont malgré tout confirmé le report au 16 juillet prochain, infligent ainsi un mois de bagne supplémentaire à PEK pour expier la faute commise par la partie adverse.
Pour moi qui suis étranger au monde juridique, j’ai simplement compris qu’alors qu’il ni avait plus à revenir ni sur le fond ni sur la forme de ce procès puisqu’il était en phase de délibéré, et que de plus il n’y avait plus de plaignants, la Cours Suprême opérait là un virage des plus inattendus. Et que toujours selon ma logique sans doute trop simpliste, il me semblait aberrent que mon désormais ami Paul Eric Kinguè soit sanctionné pour une faute commise par ses adversaires. Il m’aurait semblé plus cohérent que ce soient les fautifs qui soient punis d’un mois de prison dans l’enfer irrespirable de New Bell et que lui puisse attendre au grand air qu’ils aient réparé leurs erreurs.
Mais là, au pays, on m’a dit que « le Cameroun c’est le Cameroun », et voilà un argument d’un tel poids que je n’ai rien trouvé d’intelligent à rétorquer.
Cette énième gifle prise en pleine figure n’entamera certainement pas ma détermination, et il y a fort à parier que je ne suis pas seul, c’est du moins la conviction que j’ai eue en me mêlant à la foule des gens de là-bas. Bien au contraire, je pense qu’elle a sur moi, sur nous tous, et sur PEK en particulier un effet stimulant. Alors, ON CONTINUE.
HUBERT, coordinateur du groupe de soutien à Paul Erik Kingué
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