Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) sera inlassablement là pour rappeler au dictateur Camerounais Paul BIYA (84 ans, 34 de règne) au premier devoir d’un «démocrate»: laisser autant libre ses opposants comme ses concurrents dans leurs choix; prendre le risque de les affronter dans des élections libres et transparentes. Nul besoin de les éliminer en instrumentalisant la justice.
Devoir en effet présenter au quotidien la vraie nature dictatoriale d’un régime qui se présente à la face du monde comme un modèle de « démocratie apaisée », rappeler l’élimination judiciaire et carcérale que son créateur Paul BIYA réserve systématiquement à ses rivaux potentiels désignés comme des « prévaricateurs de la fortune publique » …n’est hélas pas toujours un exercice facile sous le tintamarre de la propagande officielle, l’achat systématique des consciences, et la négation permanente des emprisonnements politiques au Cameroun.
Mais nous continuons inlassablement de le faire. Parce que le silence est la pire des sentences pour un prisonnier d’opinion. Il participe largement à la banalisation du crime politique particulièrement au Cameroun.
MESDAMES, MESSIEURS,
Nous vous invitons à toujours mettre des noms et des visages derrières la propagande politique parfaitement huilée du régime en place au Cameroun depuis 34 ans, notamment lorsqu’il prétend mener une lutte sans merci contre la corruption hélas souvent à tête chercheuse, faite d’accusations cousues de toutes pièces, de procès kafkaïens, et de condamnations arbitraires en cascade (les fameux procès à tiroirs).
POUR LE CL2P VOICI LES PRINCIPALES VICTIMES DE L’ARBITRAIRE POLITIQUE ET JUDICIAIRE AU CAMEROUN:
7. Mohammed IYA
10. Ahmed ABBA
À CES PRISONNIERS POLITIQUES, NOUS AJOUTONS LES ACTIVISTES ANGLOPHONES SEQUESTRÉS DANS LES GEÔLES DE LA DICTATURE À YAOUNDÉ
La liste complète devra être revue après la libération depuis vendredi 01 septembre 2017 de 55 des prévenus de la crise anglophone.
Nous nous insurgeons contre ces relaxes sélectives et continuerons d’exiger la libération inconditionnelle de tous les activistes anglophones sequestrés dans les geôles de la dictature, à la suite du vaste mouvement de désobéissance civile, notamment le leader de « Coffin Révolution » MANCHO BIBIXY.
Au moment où la climat social est particulièrement tendu, notamment au Cameroun anglophone, alors même qu’aucun signe d’une transition ou alternance politique n’est visible – ce, après 34 interminables années d’une implacable dictature – nous formulons le vœux d’une libération immédiate de tous ces prisonniers d’opinion, officiellement présentés comme des prisonniers de droit commun dans ce pays, et qui rentrent tous dans les critères objectifs établis par notre organisation. Parce que nous considérons qu’aucune république ne doit prospérer dans le tripatouillage constitutionnel systémique et la combine électorale permanente; pas plus qu’elle ne peut se résigner dans une culture du crime politique à des fins de pérennisation d’une dictature.
Monsieur Le Président BIYA, Libérez tous les prisonniers politiques du Cameroun, et Laissez tous les candidats – qui le veulent – postuler librement à l’investiture suprême. Il reviendra alors aux seul-e-s Camerounais-e-s de choisir en toute transparence le prochain locataire du Palais de l’Unité.
NOTRE SILENCE PARTICIPERAIT À LA BANALISATION DU CRIME POLITIQUE AU CAMEROUN
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)