Ainsi donc le dictateur Paul Biya recourt à sa vieille stratégie de diversion habituelle, l’arme du détournement de deniers public pour essayer de discréditer et éliminer M. Ayuk Julius Tabe, le président ambazonien. Il faut parfois en rire, car “le détournement présumé de deniers publics” est véritablement la seule arme redoutable que le despote de Yaoundé ressort chaque fois contre ses opposants les plus redoutés, notamment quand il ne sait pas comment les vaincre sur le terrain politique ou des idées.
Après l’avoir abondamment utilisée pour éliminer systématiquement ses concurrents potentiels au sein même de sa famille politique, il l’a brandi désormais contre Ayuk Julius Tabe, le président autoproclamé de la république sécessionniste anglophone, dite “Ambazonie”. C’est surtout une manière peu habile de vouloir éviter – avec l’aide d’une presse à sa solde – le processus de dialogue réclamé par l’ensemble de la communauté internationale pour résorber la crise anglophone.
Pas sûr cette fois-ci que cette stratégie de diversion rencontre le même succès, notamment auprès des anglophones camerounais!
Joël Didier Engo, Président du CL2P
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Cameroun – Crise anglophone: Ayuk Julius Tabe, le président ambazonien, avait détourné 250 millions de FCFA à AES-Sonel, selon le journal Repères
Ayuk Julius Tabe, le leader du Southern Cameroon National Council (SCNS), est soupçonné d’un détournement évalué à 250 millions de FCFA, rapporte Repères, en kiosque ce mercredi 4 octobre 2017. L’ancien cadre de la société d’électricité avait été licencié en 2006, pour «faute lourde». Il s’est par la suite installé au Nigéria, avant de regagner les États-Unis, apprend-on.
À AES-Sonel où il a travaillé pendant 12 ans, rapporte Repères, il était l’un des premiers administrateurs de réseaux de l’entreprise au début des années 90, chargé de concevoir les logiciels pour les systèmes de facturation et la gestion de la relation client, les ressources humaines, la gestion du rapprochement bancaire et la maintenance technique et l’évaluation. C’est à partir de ce poste stratégique qu’il aurait orchestré «toutes les manipulations possibles».
Il se serait par la suite exilé aux États-Unis d’Amérique avec son complice, un certain Gordon, après avoir pioché dans les caisses de l’entreprise, environ 250 millions de FCFA chacun.
Depuis les États-Unis, où il s’est installé avec toute sa famille, dont les enfants qui mènent une vie tranquille et vont à l’école, Ayuk Julius Tabe, appelle à la haine, et à la désobéissance civile, et à la partition du Cameroun. D’après le gouvernement, Ayuk Tabe Julius et des activistes radicaux installés aux États-Unis, financent leurs partisans qui exercent des actes de violence contre les populations qui refusent de suivre leur mot d’ordre.
L’objectif de leur action, le contrôle du pétrole camerounais produit à Buea, ville principale du Sud-Ouest.