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Monsieur Abel EIMBI LOBE, Ancien Secrétaire National numéro 1 à la Communication au sein du SDF (Social Democratic Front), dans cette seconde partie de la grande interview accordée à JMTV+ explique les différentes frustrations et les colères accumulées par la communauté anglophone du Cameroun, qui ont fini par déboucher sur ce qu’il est désormais appelé « la crise Anglophone ».
Voici entre autre ses récriminations :
– Une francophonisation exacerbée du pouvoir en place et le non respect, par le Président Biya, de certaines subtilités qui s’imposaient déjà au pays avant sa prise du pouvoir en novembre 1982.
– La seconde personnalité du pays échouait, jadis, systématiquement à un ressortissant anglophone ; c’était alors le Président de l’Assemblée Nationale, poste qu’occupa, durant deux décennies (1968 – 1988) Salomon T. MUNA.
– Avec les différentes réformes sous Paul Biya, le Premier Ministère, régulièrement occupé par un anglophone est désormais relégué au 4ème, voir 5ème rang de l’appareil politique camerounais, selon l’organigramme qu’il nous livre : 1- Président de la République (occupé par un francophone) 2- Président du Sénat (occupé par un francophone) 3- Président de l’Assemblée Nationale (occupé par un francophone) 4- Président du Conseil Économique et Social(occupé par un francophone) 5- Premier Ministre (occupé par un… anglophone)
Autre motif de frustration, toujours selon Monsieur Abel EIMBI LOBE, la modification de la dénomination de l’État a constitué un non respect du résultat du référendum de 1972, une consultation qui avait fait passer à la « République Unie du Cameroun » en remplacement de « République Fédérale du Cameroun » ; ôter le mot « UNIE » aurait été un déni…
Chacun en prend pour son grade car, Monsieur Abel EIMBI LOBE, ne ménage pas les Députés camerounais en général, et plus particulièrement ceux anglophones, présent au palais des verres entre 1986 et 1988, coupable à ses yeux d’incompétence et d’amateurisme…
Jacky Moiffo JMTV+